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NIGERIA

Une fillette d'une douzaine d'années commet un attentat meurtrier au Nigeria

Une jeune kamikaze s'est fait exploser samedi à Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, tuant au moins sept personnes et en blessant 31 autres. L'attentat n'a pas été revendiqué, mais le mode opératoire porte la marque de Boko Haram.

Une femme sur un marché de Maiduguri, le 6 juin 2013.
Une femme sur un marché de Maiduguri, le 6 juin 2013. Quentin Leboucher, AFP
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Une jeune fille "d'une douzaine d'années" s'est fait exploser samedi 16 mai dans une gare routière de Damaturu, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins sept morts et 31 blessés, peu après l'annonce de la reprise d'une ville stratégique de cette région par Boko Haram.

"Nous avons reçu six corps et 32 victimes blessées par l'explosion", a déclaré à la presse le médecin chef de l'hôpital Sani Abacha de Damaturu. "Une personne est décédée après avoir été admise. Il y a donc sept morts et 31 blessés suite à cette attaque", a-t-il ajouté.

L'adolescente a déclenché des explosifs dissimulés sous son voile vers 10 h 40 (09 h 40 GMT) dans la gare routière, où étaient regroupés passagers et commerçants. "Je crois qu'elle a remarqué les gardes qui contrôlaient les gens au niveau des grilles et elle a décidé de déclencher des explosifs au milieu de la foule devant les grilles", a déclaré un chauffeur de bus qui se trouvait sur place. Un poste de contrôle est en effet installé à l'entrée de cette gare routière, qui a déjà été le théâtre de plusieurs attentats.

Les femmes kamikazes : la marque de Boko Haram

Cet attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat. Mais le groupe islamiste nigérian Boko Haram a souvent recours à de très jeunes femmes pour mener des attentats-suicides. Les femmes attirent, a priori, moins la méfiance des militaires et autres agents de sécurité, même si la vigilance s’est accrue depuis la multiplication des attentats "féminins", poussant même certaines Nigérianes à abandonner leur tenue traditionnelle de peur d’être prises pour des terroristes. En février dernier, une femme kamikaze s'était fait exploser au même endroit, faisant sept morts et 32 blessés.

>> À lire sur France 24 : "Femme kamikaze au Nigeria, l'arme de guerre de Boko Haram"

Le vice-gouverneur de l'État voisin de Borno, Mustapha Zannah, a d'ailleurs déclaré vendredi à la presse avoir eu accès à un rapport de sécurité faisant état du recrutement de nombreuses kamikazes par le groupe islamiste, en perte de vitesse depuis le déclenchement d'une opération militaire impliquant le Cameroun, le Tchad et le Niger voisins.

En début de semaine, Boko Haram a tenté de lancer une attaque contre Maiduguri, la plus grande ville de cette région. Mais l’assaut a pu être contenu par l'armée. Toutefois, vendredi, les terroristes ont repris la ville stratégique de Marte, dans le nord-est du Nigeria. "C'est triste mais on nous a fait comprendre que Marte est entièrement retombée sous le contrôle des insurgés (vendredi), ce qui est un revers immense" pour les autorités nigérianes, a déclaré Mustapha Zannah.

Marte, une ville de pêcheurs et de fermiers très convoitée pour ses richesses agricoles, frontalière du Cameroun et située sur une route stratégique pour le commerce entre le Nigeria, le Cameroun et le Tchad, a été prise par Boko Haram et récupérée par les forces nigérianes à maintes reprises depuis 2013.

Avec AFP

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