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Amnesty accuse Bahreïn de torturer des enfants en détention

Amnesty International a accusé lundi les autorités de Bahreïn de torturer des enfants arrêtés lors des troubles qui secouent ce petit pays du Golfe depuis 2011.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 décembre 2013 à 04h25, modifié le 16 décembre 2013 à 08h34

Temps de Lecture 2 min.

Des femmes manifestent contre le gouvernement au Bahreïn et brandissent le portrait d'une militant, Yussef Ahmed Al-Mawali, mort en prison en 2012, près de Manama fin novembre.

Amnesty International a accusé, lundi 16 décembre, les autorités de Bahreïn de torturer des enfants, arrêtés lors des troubles qui secouent ce petit pays du Golfe depuis 2011. « Des dizaines d'enfants (...) ont été battus et torturés en détention au cours des deux dernières années », écrit l'organisation de défense des droits de l'homme, ajoutant que certains avaient été « menacés de viol pour leur extorquer des aveux ».

« En arrêtant et détenant des suspects mineurs, les autorités de Bahreïn affichent un mépris flagrant de leurs obligations internationales en matière de droits de l'homme », estime Saïd Boumedouha, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « Tous les enfants de moins de 18 ans, qui n'ont commis aucune infraction reconnue, doivent être libérés immédiatement », demande-t-il, en invitant les autorités de Manama à enquêter sur « toutes les allégations de torture et de mauvais traitements ».

Selon l'organisation, au moins 110 adolescents âgés de 16 à 18 ans ont été détenus à Dry Dock, une prison pour adultes, pendant leur interrogatoire ou leur procès pour participation à des manifestations. Les enfants de moins de 15 ans, condamnés et détenus dans un centre pour mineurs, sont victimes d'abus la nuit lorsque les agents sociaux terminent leur travail en fin de journée, indique encore l'ONG.

« ENVISAGER DES PEINES DE SUBSTITUTION POUR LES ENFANTS »

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Amnesty rappelle que Bahreïn avait procédé en août à un amendement de la loi sur les droits des mineurs, prévoyant une peine de prison ou une amende pour le père d'un enfant qui participe à des manifestations.

Lire l'analyse (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés A Bahreïn, le pouvoir joue le « dialogue » pour ne pas discuter

Bahreïn est signataire de la convention de l'ONU sur les droits de l'enfant, rappelle Amnesty, soulignant que cette convention interdit explicitement la torture ou tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. Elle appelle Bahreïn à « envisager des peines de substitution pour les enfants qui ont commis des infractions criminelles », comme le service social.

Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans ce pays du Golfe, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa. Face à la persistance de ce mouvement, qui réclame principalement une monarchie constitutionnelle, le pouvoir a alourdi cet été les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés.

Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama. Selon la Fédération internationale des droits de l'homme, 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.

Le Monde avec AFP

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