Une fosse commune à Tikrit, dans le Nord de l'Irak, le 12 avril 2015

Une fosse commune découverte à Tikrit, dans le Nord de l'Irak, le 12 avril 2015

afp.com/AHMAD AL-RUBAYE

"Les restes de 597 martyrs de Speicher ont été exhumés", a déclaré ce mercredi le ministre irakien des droits de l'Homme, Mohammed al-Bayati. Un an plus tôt, en juin 2014, des hommes armés, appartenant au groupe extrémiste sunnite Daech, avaient enlevé des centaines de jeunes recrues de l'armée irakienne. La plupart d'entre eux étaient des soldats chiites. Ils étaient rassemblés dans le camp militaire de Speicher pour achever leur formation, à la limite nord de Tikrit.

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Exécution de masse

Les djihadistes les avaient ensuite exécutés un par un, selon des images de propagande diffusées par l'EI qui avaient provoqué l'effroi et la colère au sein de la communauté chiite et internationale. Ces images, couplées à l'appel de l'ayatollah Ali al-Sistani, plus haute autorité chiite en Irak, avaient grandement contribué à la mobilisation des milices chiites auprès des forces gouvernementales.

Certains corps avaient été jetés dans le fleuve Tigre, qui traverse Tikrit, tandis que la plupart étaient enterrés dans des fosses communes aux alentours. Sous la pression des familles des recrues portées disparues, les autorités irakiennes ont commencé à fouiller les sites après la reprise le 31 mars de Tikrit, bastion de l'ancien dirigeant Saddam Hussein.

Selon les estimations, le "massacre de Speicher" aurait fait jusqu'à 1700 morts, ce qui en fait l'un des actes les plus atroces commis par l'EI, un groupe accusé de crimes contre l'Humanité dans les régions sous son contrôle en Irak et en Syrie voisine.

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