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La guerre est déclarée entre Emmanuel Macron et Axelle Lemaire. Deux des « jeunes » du gouvernement (respectivement 37 et 40 ans) vivent à Bercy une cohabitation plus que houleuse. Les pro-Macron accusent la secrétaire d’État au Numérique de ne pas respecter les consignes du « patron » et de n'en faire qu'à sa tête. « Elle est dingue... », a même récemment soufflé Macron devant quelques ministres. Les pro-Lemaire reprochent au ministre de l’Économie de lui piquer ses bonnes idées et de ne pas supporter qu'elle prenne aussi un peu de lumière.
Bilan, Emmanuel Macron a tout simplement demandé à l'exécutif la tête d’Axelle Lemaire à l’occasion du mini-remaniement du 17 juin. Niet de Matignon et de l'Élysée. La raison de ce refus, avancée par un proche de François Hollande : « Il ne fallait pas donner une dimension politique à un remaniement technique »... Qui visait simplement à remplacer les secrétaires d'État Geneviève Fioraso (partie pour des raisons de santé) et Carole Delga (qui se lance dans la bataille des régionales). « Il n'y avait pas de raison de bousculer l'équilibre du gouvernement », explique-t-on au Point. Un ministre considère même qu'officiellement « il n'y a pas eu de remaniement ».
Valls s'en mêle
Mais Manuel Valls s'est fait un plaisir de jeter de l'huile sur le feu. Le Premier ministre a recadré Emmanuel Macron, qui lui dispute le titre de meilleur jeune rénovateur, lors d'un discours visant à présenter la stratégie numérique du gouvernement, à la Gaîté lyrique, le 18 juin. « Après la loi Macron, la loi Lemaire ! » a-t-il martelé, pointant du doigt chacun de ses deux ministres, avant d'ajouter, dans un rire étouffé, un mystérieux : « C'est une private joke ! » Il faut se souvenir qu'en mars dernier, au lendemain de la défaite de la gauche aux départementales, Emmanuel Macron avait annoncé un peu vite qu'il y aurait une loi Macron II, consacrée notamment au numérique... Le ministre avait fait cette annonce sans prévenir Matignon, ce qui avait provoqué la colère de Manuel Valls.
Pas sûr que cette mise au point suffise à réconforter Axelle Lemaire, qui traverse décidément une zone de turbulences. La secrétaire d'État au Numérique a récemment confié ses états d'âme sur la controversée loi sur le renseignement, comme l'a rapporté Mediapart : « J'ai fait la bonne élève, mais je me suis posé la question de ma démission tous les jours. »
Je l'ai toujours pensé... Cqfd...
Il aurait dû le prévoir dans sa loi et poser la question de confiance.
Encore une illustre inconnue bobo de gauche. C'est la guerre entre tous ces ambitieux qui en ont rien à faire du quotidien des Français...