Gonzague de Blignières, président fondateur de Raise
Cet article a été publié une première fois le 23/06/2015
Si “l’on ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments” (André Gide), au moins ces derniers peuvent-ils être utiles pour développer la bonne économie, positive, tonique et entrepreneuriale. C’est en tout cas le pari de Gonzague de Blignières, qui vient de créer une structure – Raise Investissement – afin de concilier finance et philanthropie. Pas pour la com’, l’image et les Bizounours, tant il est convaincu que son métier de “capital développeur” est un métier d’entrepreneur. Mais il y ajoute une nuance, l’impérative bienveillance des “phil-entrepreneurs”. Ce prosélyte, financier engagé, veut rallier les patrons de grands groupes à sa cause, celle du développement des JEC (jeunes entreprises en croissance). Pas uniquement avec des capitaux – quoi que – mais aussi par de l’accompagnement et tout un écosystème de partage et d’échange. De superbes locaux, rue de l’Université, abritent sa petite entreprise es financements et bons sentiments où s’activent ses équipes. Bienveillantes. Forcément.
Entretien mené par Patrick Arnoux
“C’est mon métier. Je n’ai jamais fait que du private equity. J’ai créé en 1992 Barclays Private Equity, devenu Equistone, qui a pris son indépendance en 2001. J’ai donc passé la main à Guillaume Jacqueau, un type fantastique. À cette époque, je découvre cette une de ‘Libération’ : “Jeunes de France, barrez-vous !”
Or il se trouve que je connaissais Clara Gaymard et que j’ai toujours été passionné par le private equity, mais aussi par la philanthropie d’entreprise, par cette idée du “give back”, d’aider les entrepreneurs à créer, [...]