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Wimbledon : Novak, Roger, Andy et les autres

Difficile d’imaginer l’édition 2015 du tournoi londonien, qui débute lundi, échapper à Djokovic, Federer ou Murray, le trio de tête du classement mondial.

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Publié le 29 juin 2015 à 03h01, modifié le 29 juin 2015 à 07h48

Temps de Lecture 4 min.

Novak Djokovic à l'entraînement, avant le début de l'édition 2015 de Wimbledon.

Novak Djokovic va-t-il rebondir après la claque reçue il y a trois semaines en finale à Roland-Garros ? Roger Federer va-t-il saisir l’une de ses dernières chances d’accrocher un 18e titre du Grand Chelem ? Andy Murray, chez lui, va-t-il refaire le coup de 2013 ? Qu’est-ce que Rafael Nadal, retombé à la 10e place mondiale, peut espérer du gazon londonien ? Y reverra-t-on un Français en quart de finale ? Stan Wawrinka osera-t-il porter de nouveau l’infâme short à carreaux qui fit sa gloire à Paris le mois dernier ?

Hormis cette dernière question, à laquelle on peut déjà répondre non, tant la règle vestimentaire à Wimbledon – blanc intégral – est stricte, l’édition 2015 du tournoi londonien, troisième levée du Grand Chelem de la saison, qui débute lundi 29 juin, recèle un joli paquet d’inconnues.

• Le tableau masculin
• Le tableau féminin

Il y a trois semaines, Novak Djokovic devait gagner Roland-Garros. Evidemment, rien ne s’est passé comme prévu. Assommé par Stan Wawrinka en finale, le Serbe avait craqué en quatre sets avant de verser quelques larmes lors de l’immense ovation offerte par le public parisien. Dans deux semaines, Novak Djokovic doit gagner Wimbledon. Evidemment, on n’est pas à l’abri d’une nouvelle crise de larmes. Certes, le n° 1 mondial ne jouera ni Federer, ni Murray, ni Nadal, ni Berdych, tous placés dans l’autre moitié du tableau, avant une éventuelle finale. Mais Nishikori, Cilic ou Isner en quart, et Wawrinka ou Raonic en demie, lui donneront du fil à retordre. Quoi qu’il en soit, avant son premier tournoi sur herbe depuis… sa victoire à Wimbledon l’an dernier, « Djoko » a prouvé jeudi, lors d’un match d’exhibition, qu’il avait retrouvé le moral.

Le temps passe un peu plus vite pour Roger Federer que pour ses rivaux. A 33 ans, le n° 2 mondial, éliminé en quart par Wawrinka à Roland-Garros, le répète souvent : s’il doit gagner un 18e tournoi du Grand Chelem, ce sera ici, à Wimbledon, où il s’est déjà imposé sept fois. A priori tranquille jusqu’en quart, le Suisse risque d’y retrouver Berdych, et devrait ensuite se cogner Andy Murray en demi-finale. Dur, mais jouable pour « Rodgeur », vainqueur récent du tournoi sur herbe de Halle (Allemagne), où il a néanmoins subi la loi du commentateur local Matthias Stach lors de ce drôle d’échange.

En remportant Wimbledon en 2013, Andy Murray effaçait Fred Perry des tablettes, et 77 ans de disette britannique à domicile (et dire qu’on bassine les tennismen français à Roland-Garros parce que cela fait 32 ans que Yannick Noah…). Certes, l’Ecossais en est, depuis, à deux ans de disette en Grand Chelem. Mais voilà quatre mois que l’élève d’Amélie Mauresmo, vainqueur du Queen’s il y a une semaine, affiche un niveau impressionnant et ne perd plus un match, sauf quand il se retrouve face à Novak Djokovic (finale à Miami, demie à Indian Wells et Roland-Garros). Il ne pourra rencontrer le Serbe qu’en finale, mais devra, pour y parvenir, passer sur les corps de Tsonga en huitième, de Nadal en quart, et de Federer en demie.

Andy Murray à l'entraînement, à la veille de l'ouverture de Wimbledon 2015.

Il y a de quoi se frotter les yeux et se demander s’il n’y a pas une erreur, mais Rafael Nadal est aujourd’hui n° 10 mondial – du jamais vu depuis avril 2005. Même punition qu’à Roland-Garros pour l’Espagnol : ce classement lui vaut le plaisir d’envisager un quart de finale bien compliqué, face à Andy Murray. « Rafa » est un combattant hors-pair, et il a remporté à Stuttgart son premier tournoi sur gazon depuis 2010, mais sur sa surface de contre-prédilection, on l’imagine mal accrocher un 15e Grand Chelem à son palmarès.

Stan Wawrinka l’a annoncé il y a dix jours sur Twitter : son 500 000e follower recevra un short identique à celui, d’ores et déjà entré dans la légende du tennis (et au musée de Roland-Garros), dans lequel il remporta la dernière édition du tournoi parisien. Le Suisse en compte 479 731 à l’heure où s’écrivent ces lignes. La barre du demi-million sera-t-elle franchie pendant la quinzaine qui démarre ? Cela semble plus probable qu’une victoire du nº 4 mondial à Londres. Le doublé Roland-Wimbledon est rarissime – seuls quatre hommes l’ont réussi depuis le début de l’ère Open en 1968 (Rod Laver en 1969, Björn Borg en 1978, 1979 et 1980, Rafael Nadal en 2008 et 2010 et Roger Federer en 2009). Surtout, « Stanimal » n’est pas à son aise sur herbe : il n’a remporté aucun titre sur cette surface, et Wimbledon est le seul tournoi du Grand Chelem dont il n’ait jamais fréquenté le dernier carré.

Jo-Wilfried Tsonga et son t-shirt à raquettes, à Wimbledon, le 28 juin 2015.

Que faut-il attendre des tennismen français à Londres ? Vaguement blessé aux abdominaux, Jo-Wilfried Tsonga (n° 12 mondial) n’a pas joué le moindre match depuis sa demi-finale à Roland-Garros (mais il a dansé sur du MC Solaar). Gilles Simon (n° 13) s’est retrouvé en demie au Queen’s et en quart à Nottingham (et il a souillé ses chaussettes). Gaël Monfils (n° 18), qui déteste le gazon, s’est arrêté en demi-finale à Stuttgart (Nadal) et en quart à Halle (abandon face à Seppi) (et il a fait de l’acupuncture). Et Richard Gasquet a quitté le Queen’s en huitième à cause de Milos Raonic (et il a appuyé la candidature de Paris 2024). Bref, rien de folichon pour le « Big 4 » français. La présence de l’un de ses membres en quart de finale – Gasquet semble avoir le tableau le plus abordable – serait un exploit, et une première depuis 2012.

Enfin, Maria Sharapova a résumé les enjeux du tournoi féminin : « Serena [Williams] est la joueuse à battre. »
Voilà.
Bon Wimbledon à tous.

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