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Iran : les entreprises françaises sont dans les starting-blocks

PSA, Renault et Total, en particulier, pourraient bénéficier de la réouverture du marché iranien, après la conclusion de l’accord sur le nucléaire.

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PSA, Renault et Total, en particulier, pourraient bénéficier de la réouverture du marché iranien, après la conclusion de l’accord sur le nucléaire

Par Anne Feitz

Publié le 14 juil. 2015 à 18:25

Alors que les sanctions avaient fait chuter les échanges commerciaux entre la France et l’Iran, les entreprises françaises sont sur les rangs depuis plusieurs mois pour profiter de ce vaste marché potentiel de près de 80 millions d’habitants.

Dans l’automobile, le pétrole, mais aussi les biens de consommation, les perspectives sont importantes : les échanges étaient tombés de 4 milliards à 500 millions d’euros entre 2004 et 2013, selon un rapport du Sénat. Et ce, même si certains industriels craignent de se voir pénalisés par la fermeté des positions françaises au cours des négociations, ou encore par leur départ brutal en 2012, lorsque les sanctions européennes ont été renforcées.

L’Iran, un marché très profitable pour l’automobile

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« On est malheureusement assez attaqués dans la société iranienne par le fait qu’on les a abandonnés pendant la période difficile », déplorait ainsi récemment Carlos Tavares, patron de PSA Peugeot Citroën. Alors qu’il avait dû quitter l’Iran en 2012, le groupe a toutefois confirmé mardi être entré en « discussions avancées » pour constituer une co-entreprise avec son partenaire historique IranKhodro, qui produirait à moyen terme quelque 400.000 véhicules par an.

L’Iran a toujours été un marché très profitable pour le groupe automobile, de même que pour son concurrent Renault. Il était même le deuxième débouché mondial de Peugeot en 2010 et 2011 avec plus de 450.000 ventes en 2010, tandis que Renault y comptait plus de 100.000 livraisons. Alors que les sanctions internationales ont entraîné la division par deux de la production iranienne entre 2011 à 2013 (à 800.000 véhicules), le gouvernement iranien veut repasser à 3 millions de voitures d’ici à 2020.

Total bien positionné

Le pétrolier Total est également bien positionné car il n’a jamais réellement coupé les ponts avec la République islamique. Il a développé de grands projets dans le pays comme le projet gazier de South. Pars, et a conservé un bureau dans le pays après son retrait en 2008. Total « a une longue histoire avec l’Iran, un pays qui a la culture de l’histoire, donc je sais que Total sera bien accueilli », déclarait en juin son directeur général Patrick Pouyanné. Toutes les majors pétrolières internationales seront sur les rangs. « Mais les compagnies européennes auront une longueur d’avance sur leurs homologues américaines, car pour ces dernières la levée des sanctions devra passer l’obstacle du Congrès américain », note Francis Perrin, président de Stratégies et Politiques énergétiques.

Les analystes estiment que Danone, Airbus, ou encore LVMH (propriétaire du groupe Les Echos) comptent de même parmi les futurs gagnants potentiels de l’accord historique signé ce mardi.

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