Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les comptes communautaires s’installent sur Twitter

Depuis quelques mois, des comptes communautaires voient le jour sur Twitter. Le temps d’un tweet, une communauté se retrouve autour d’un sujet.

Par 

Publié le 21 juillet 2015 à 17h15, modifié le 24 juillet 2015 à 09h52

Temps de Lecture 2 min.

Application Twitter.

« Les taxis à Brazzaville sont verts. Et chez vous ? » : voici le tweet envoyé par l’internaute@kiouari, invité la semaine dernière à animer le compte collectif@242enLive. C’est l’un des nombreux comptes communautaires qui fleurissent sur Twitter. Le concept ? Créer un compte géré collectivement par des internautes du même pays pour échanger sur différentes thématiques telles que les questions de société, le quotidien des jeunes. Une nouvelle tendance afro qui remporte un succès considérable sur le continent. Pas une semaine sans que se créent des nouveaux comptes communautaires, de Kigali à Nairobi, en passant par Abidjan et Kinshasa.

Chaque semaine donc, un invité prend en charge le compte et partage ses aventures avec les abonnés. C’est aussi l’occasion de créer un trait d’union entre ceux qui vivent au pays et la diaspora. La Sud-Africaine Amanda Lambe a été la première à développer ce type d’initiatives en lançant en février 2013 le compte@CurateZAR, afin de connecter la jeunesse de la nation arc-en-ciel. Aujourd’hui, plus de 7 500 personnes y sont abonnées.

Deux années plus tard, suite aux événements xénophobes que l’Afrique du Sud a connus en avril dernier, Winston Manjengwa, étudiant zimbabwéen vivant à Pretoria, a donné une vision plus panafricaine à ce type de compte. C’est ainsi qu’est né@Curate_Africa, qui a réussi en moins de quatre mois à réunir 3 800 abonnés.

« Je voulais créer un espace de rencontres où la question d’origine ne serait pas un problème. Un lieu où un Sud-Africain peut se sentir proche d’un Somalien en lisant ses tweets durant une semaine, car, au fond, nous sommes tous pareils », explique-t-il.

Les francophones ne sont pas en reste : le Cameroun, le Gabon, le Togo, le Niger, le Bénin, la Côte d’Ivoire ou encore le Burkina Faso se racontent ainsi tous les jours. Le plus populaire est@CamerLive, le compte communautaire camerounais lancé le 1er janvier 2015 par Audrey Claude Lewat, après avoir vécu une dizaine d’années en Afrique du Sud avec le mal du « Mboa » (« pays » dans l’argot local). « Je voulais me rappeler de tout ce qui faisait mon pays » explique-t-elle.

Seul point d’ombre, selon les internautes, l’homogénéité des débats qui tournent toujours autour des mêmes sujets : les relations amoureuses, les différences ethniques, les rivalités politiques.

Pour palier à ces remarques et répondre aux attentes de leur communauté, les comptes communautaires africains ont lancé lundi dernier un hashtag en commun #AfriqueDeMesRêves. L’occasion de partager leurs projets et leurs ambitions pour un futur plus prospère du continent. Une utopie afro-optimiste qui, à défaut d’être réelle pour le moment, s’exprime sur les territoires virtuels.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.