Les femmes sont largement minoritaires parmi les dirigeants salariés d’entreprises et les indépendants, n’en représentant qu’un tiers, et elles gagnent nettement moins que leurs homologues masculins, selon une étude de l’Insee publiée mardi 28 juillet.
« Fin 2012, en France, 900 000 femmes sont indépendantes ou dirigeantes salariées d’entreprises, contre 1 800 000 hommes (hors agriculture) », indique l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Davantage représentées dans les services aux particuliers
Elles représentent 40 % des autoentrepreneurs, un statut qui « offre des facilités pour exercer une activité à une échelle plus modeste, en particulier en complément d’une activité principale ». En revanche, elles sont sous-représentées (25 %) parmi les gérants de sociétés à responsabilité limitée (SARL) et encore plus minoritaires (17 %) parmi les dirigeants de sociétés hors SARL.
Par secteurs, les femmes sont davantage représentées dans les services aux particuliers et dans la santé – dans ce dernier domaine, 55 % des indépendants et dirigeants salariés d’entreprises sont des femmes. Les hommes sont, eux, surreprésentés dans la construction, l’industrie et les transports.
Les femmes gagnent 31 % de moins que les hommes
La part des femmes parmi les indépendants et dirigeants salariés d’entreprises diminue à mesure que la taille de l’entreprise augmente, selon l’Insee : elles représentent 37 % de ceux travaillant seuls dans leur entreprise, 28 % de ceux dont les entreprises comptent de 2 à 4 personnes, 16 % dans les entreprises de 20 à 49 personnes et 14 % dans les entreprises de 50 personnes ou plus. Par ailleurs, elles sont plus jeunes que leurs homologues masculins, étant âgées en moyenne de 44,6 ans, contre 46,2 ans pour les hommes.
Enfin, les femmes indépendantes ou dirigeantes salariées d’entreprises gagnent 31 % de moins que les hommes, avec un revenu d’activité mensuel s’établissant en 2012 à 2 020 euros, contre 2 915 euros pour les hommes. Des écarts de revenus qui s’expliquent en partie « par un nombre d’heures travaillées moins important sur l’année », selon l’Insee.
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