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Israël / Territoires palestiniens

Mohammed Allan, un prisonnier palestinien bien encombrant pour Israël

Au Proche-Orient, l’affaire mobilise les Palestiniens et embarrasse les Israéliens. Mohammed Allan, un détenu en grève de la faim depuis deux mois, a repris connaissance le 18 août après quatre jours dans le coma. Il a fixé un ultimatum à Israël : 24 heures pour régler son cas, sinon il reprendra sa grève de la faim et il cessera de boire. Ses jours seraient alors comptés.

Manifestation de soutien à Mohammed Allan à Rabat, en Israël, le 18 août 2015.
Manifestation de soutien à Mohammed Allan à Rabat, en Israël, le 18 août 2015. REUTERS/Amir Cohen
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Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon

Les avocats de Mohammed Allan sont en train de négocier avec le gouvernement israélien pour trouver une solution. La Cour suprême israélienne doit également se réunir ce mercredi après-midi pour examiner une demande de libération.

Le gouvernement israélien a refusé jusqu’à présent de relâcher Mohammed Allan, pour ne pas encourager d’autres prisonniers à cesser de s’alimenter. Il a toutefois proposé lundi de libérer le détenu palestinien à condition qu’il soit expulsé à l’étranger durant quatre ans. Ses avocats ont refusé.

Reste une autre solution : nourrir de force le prisonnier, comme le prévoit une nouvelle loi israélienne. Mais celle-ci est très controversée : les Palestiniens estiment qu’il s’agit une forme de torture. Certains médecins israéliens s’y opposent également, pour une question d’éthique.

Voilà donc un casse-tête pour les autorités israéliennes. Elles ne peuvent pas non plus prendre le risque de laisser mourir Mohammed Allan, car cela pourrait embraser les territoires palestiniens.

Une détention administrative décriée

Pourquoi donc ce cas mobilise tant ? Ce Palestinien de 30 ans, avocat, soupçonné d’appartenir au jihad islamique a été arrêté et emprisonné il y a neuf mois. Mais il n’a pas été inculpé ni jugé. Et c’est pour protester contre ce régime de détention administrative qu’il est en grève de la faim. La détention administrative est renouvelable tous les 6 mois et peut durer très longtemps.

Ainsi 400 prisonniers palestiniens seraient concernés par ce régime sur les 5 500 détenus en Israël.

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