A peine quelques milliers de femmes utilisaient réellement les services d’Ashley Madison, le site de rencontres adultères qui a fait l’objet d’un piratage important aboutissant à la publication de sa base d’utilisateurs.
C’est la conclusion à laquelle est parvenu le site Gizmodo, qui a mené une analyse statistique extensive du contenu des fichiers, pour tenter de déterminer si les affirmations des pirates – qui accusent, entre autres, le site d’avoir créé de très nombreux faux profils féminins pour attirer les utilisateurs masculins – étaient vraies.
« Lorsqu’on regarde ces chiffres... »
Le site a notamment examiné le détail du nombre d’utilisateurs ayant ouvert au moins une fois la messagerie interne du site ou s’étant connectés au moins une fois à la messagerie instantanée. Sur les 37 millions de profils existant dans la base de données, dont 5 millions de profils féminins, seuls 1 500 profils féminins ont vérifié leurs messages internes, contre plus de 20 millions de profils masculins. De même, seuls 2 400 profils féminins ont utilisé au moins une fois la messagerie instantanée du site, contre 11 millions de profils masculins s’y étant connectés.
« Lorsqu’on regarde ces chiffres, il est difficile de nier que la vaste majorité des hommes qui utilisaient Ashley Madison ne rencontraient pas des maîtresses sur le site. Ils payaient pour un fantasme », écrit Gizmodo. Ashley Madison avait fait l’objet d’un procès de la part d’une ancienne employée, qui affirmait avoir souffert de blessures liées au stress après avoir été recrutée pour créer en quelques jours un millier de faux profils féminins. La procédure s’était finalement soldée par un accord à l’amiable.
Fantasmes ou non, les utilisateurs du site travaillant pour l’armée américaine pourraient dans tous les cas subir de lourdes conséquences, l’infidélité y étant sanctionnée par le code de conduite militaire, menant jusqu’à l’exclusion des forces armées. Les services d’enquête de l’armée américaine ont confirmé qu’ils enquêtaient sur les 10 000 comptes qui ont été créés avec des adresses de courrier électronique professionnelles en « army.mil » ou « navy.mil ».
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