Ce sont plus de 4 millions de réfugiés syriens que le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) a pris en charge depuis avril 2011 au Proche-Orient. En septembre 2016, la Turquie qui en accueillait le plus grand nombre, avec 2,72 millions de personnes – pour 74,9 millions d’habitants –, suivie par le Liban où se sont réfugiés 1,03 million de Syriens – pour seulement quatre fois plus d’habitants dans le pays.
Si les Syriens ont commencé à affluer vers les pays limitrophes dès 2011, c’est en 2013 que leur nombre explose, passant de 133 000 à plus de 800 000 au Liban. Leur nombre a également doublé en Turquie et en Jordanie (à noter que ce pays a déjà connu un fort afflux de réfugiés : entre 450 000 et 500 000 Irakiens de 2006 à 2011).
Pas de différence entre les statuts pour le HCR
Notre carte, construite à partir des données du HCR, présente l’intégralité des personnes « réfugiées » au sens du HCR. En effet, si en Europe, les autorités utilisent volontiers le mot « migrants » pour définir les Syriens qui cherchent à se rendre sur le continent, le HCR ne fait quasiment aucune distinction.
Depuis octobre 2013, le HCR reconnaît la quasi-totalité des Syriens qui quittent le pays d’emblée comme des réfugiés, qu’ils aient obtenu le statut ou non : les opposants, les activistes, les civils, les journalistes, les Kurdes, tous les groupes religieux sans exception. Les seules personnes à ne pas être considérées comme des réfugiés sont celles qui ont participé à des violences – attaques, viols, prises d’otage.
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