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Valls : ça va barder pour les policiers sans matricule

Le ministre de l'Intérieur a promis la fermeté pour les membres des forces de l'ordre qui ne porteraient pas le matricule rendu obligatoire par le nouveau code de déontologie.
par AFP
publié le 7 janvier 2014 à 16h19

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré mardi qu'il ne tolérerait «aucun manquement» dans le port du matricule sur l'uniforme des forces de l'ordre entré en fonction le 1er janvier et qui suscite un tollé des syndicats de police. «Je ne tolérerai aucun manquement», a affirmé le ministre lors de la cérémonie de vœux de l'Unsa-police (troisième syndicat de gardiens de la paix).

Le nouveau code de déontologie des forces de l'ordre - entré en vigueur également le 1er janvier - et «l'identifiant» sur leurs uniformes «ne sont pas une mesure de défiance», a réitéré Valls, mais un moyen de «restaurer» les liens police-population. Ils sont tous deux, a-t-il martelé, des «messages de confiance à la population». Policiers et gendarmes portent sur leur uniforme depuis le début de l'année un numéro de matricule, une mesure qui passe mal auprès des policiers, leurs syndicats la jugeant «stigmatisante» ainsi que l'a dit au ministre le secrétaire général de l'Unsa-police, Philippe Capon.

C’était l’une des promesses du candidat à la présidence de la République François Hollande afin de lutter contre les contrôles d’identité abusifs, notamment les contrôles «au faciès». Après avoir abandonné l’idée de la remise d’un récépissé après chaque contrôle, dispositif souhaité par de nombreuses associations, Manuel Valls a tranché pour le retour du matricule, abandonné il y a une vingtaine d’années et suggéré par le défenseur des droits Dominique Baudis en octobre 2012.

Le syndicat Synergie (second syndicat d'officiers de police) a par ailleurs rendu publique mardi, sur son site internet, une proposition de loi enregistrée à la présidence de l'Assemblée nationale le 6 novembre 2013 «relative aux contrôles d'identité». Présentée par Jean-Christophe Lagarde (UDI), elle vise à modifier le code pénal et introduire lors de chaque contrôle un «procès-verbal» mentionnant l'identité de la personne contrôlée, le jour et l'heure où il a eu lieu ainsi que la matricule de l'agent l'ayant effectué. Pour Synergie c'est de la «démagogie préélectorale».

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