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Pour ou contre Morano ? Ce que la polémique révèle des fractures chez Les Républicains

Passage en revue des positions des principaux dirigeants du parti LR à l’aune de la polémique sur la « France, pays de race blanche » de Nadine Morano.

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Publié le 09 octobre 2015 à 21h37, modifié le 10 octobre 2015 à 16h57

Temps de Lecture 2 min.

A l’issue de dix jours de polémique, Nadine Morano s’est vue retirer, mercredi 7 octobre, son investiture du parti Les Républicains (LR) pour les régionales en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. La députée européenne, candidate déclarée à la primaire de droite en 2016, a refusé de s’excuser auprès de son parti pour avoir qualifié la France de pays de « race blanche » sur le plateau de l’émission « On n’est pas couché », samedi 26 septembre.

Si l’unanimité a prévalu au sein commission nationale d’investiture (CNI) de LR pour exclure Mme Morano de la course aux régionales, la droite n’a pas pour autant fait front contre elle. En s’abstenant lors du vote de la CNI, le député Michel Terrot, l’eurodéputée Michèle Alliot-Marie et l’ancien président de l’UMP Jean-François Copé ont d’abord exprimé un soutien implicite à Nadine Morano.

Mais bien avant cet épilogue, plusieurs personnalités de droite avaient pris la défense de l’eurodéputée… ou du moins refusé de condamner ses propos trop vivement.

Ainsi Pierre Lellouche a-t-il assuré avoir pu « vérifier [lui-même] » que la France était un pays de race blanche, même si c’était « dit très maladroitement, et de façon très excessive », tandis que Roger Karoutchi se faisait le chantre de « la liberté de parole des élus et des humoristes ». Le président de la CNI, Christian Estrosi, a également refusé de faire « partie de ceux qui l’accablent », mettant en cause l’émission de Laurent Ruquier dans laquelle il « refuse [...] de se rendre depuis deux ou trois ans ».

Intolérable... ou excusable ?

A l’inverse, une bonne partie de l’état-major du parti a refusé d’excuser les propos de Mme Morano. « Intolérable » pour Alain Juppé, « exécrable » pour Nathalie Kosciusko-Morizet, un « non-sens » pour Valérie Pécresse… Ils ont été largement suivis par les personnalités de la droite Champagne-Ardenne, qui ont été nombreuses à dénoncer ses propos, à commencer par Valérie Debord, qui va remplacer Nadine Morano en Meurthe-et-Moselle pour les régionales. Rares ont pourtant été ceux qui, à l’image de Benoist Apparu, ont réclamé l’exclusion de Mme Morano du parti, Alain Juppé se refusant à être « le grand ex-communicateur », et Jean-Pierre Raffarin déclinant le rôle de « coupeur de tête ».

Entre ces deux extrêmes, plusieurs hauts responsables des Républicains se sont montrés moins véhéments à condamner le dérapage télévisuel, à commencer par son président Nicolas Sarkozy, qui a mis plusieurs jours à réagir, avant de proposer à Nadine Morano de tirer un trait sur cette histoire si elle s’excusait.

Philippe Richert, chef de file de la droite dans le grand Est pour les régionales, a suivi le chemin inverse : il a commencé par expliquer que « des excuses ne suffiront pas », avant de lui tendre la main pour réintégrer sa liste si elle démontrait « la volonté d’être ouvert et de travailler ensemble ». Quant à François Fillon, il a dénoncé « un procès en sorcellerie excessif » et salué son « mérite d’être allée sur le terrain, quand beaucoup de commentateurs ne le font pas », tout en prenant ses distances avec la « formulation » de « race blanche ».

Pour établir une cartographie du parti à l’aune de cette polémique, nous avons tenté de classer ses principaux responsables au regard de leurs prises de position publiques sur la visualisation ci-dessous :

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