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Brésil

Au Brésil, le nombre d’assassinats de femmes a bondi en dix ans

Une étude publiée lundi 9 novembre révèle qu’au Brésil le nombre d’assassinats de femmes a progressé de plus de 21 % entre 2003 et 2013. Un constat alarmant qui place le pays au cinquième rang mondial des nations qui comptent le plus d'homicides de femmes.

(Photo d'illustration) Le Brésil est au cinquième rang mondial des pays comptant le plus grand nombre d'homicides de femmes.
(Photo d'illustration) Le Brésil est au cinquième rang mondial des pays comptant le plus grand nombre d'homicides de femmes. Getty Images/Bloomberg/Dado Galdieri
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Le constat est alarmant. Le nombre d'assassinats de femmes au Brésil a augmenté de plus de 21 % en dix ans. Ce chiffre inquiétant a été révélé par une étude publiée lundi 9 novembre, en partenariat avec l'ONU-Femmes, l'organisation panaméricaine de santé et le secrétariat brésilien des Politiques sur les femmes. Il place le Brésil au cinquième rang mondial des pays qui comptent le plus grand nombre d'homicides de femmes.

Dans certains Etats, notamment le Roraima ou Paraiba, les chiffres ont été multipliés par trois ou quatre. Globalement, c'est dans l'Etat du Nordeste que cette augmentation est la plus importante avec une hausse de 79 %. Le rapport dévoile qu'entre 2003 et 2013, plus de 46 000 femmes ont été assassinées au Brésil, soit une moyenne de treize par jour.

Les femmes noires davantage concernées

La couleur de peau semble avoir son importance dans ce terrible état des lieux, puisque le nombre de femmes noires assassinées a augmenté de 54 % au cours de la décennie, alors que celui des femmes blanches a reculé de 9,8 %. Une tendance qui était déjà connue dans le pays.

La plupart des meurtres sont commis par des personnes de l'entourage même des victimes. Par leur conjoint ou par un proche qui représentent un cas sur deux en 2013, selon l'étude.

En 2006 a été promulguée la loi « Maria da Penha », du nom d'une Brésilienne devenue paraplégique sous les coups de son mari en 1983, et qui s'est battue pour que ce texte soit voté. Mais cette avancée n’a pas permis de stopper la progression de ce que l’on appelle en Amérique Latine et au Brésil le « féminicide ».

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