Deux tonnes de "drogue des djihadistes". C'est ce sur quoi la police antidrogue a mis la main dans le sud de la Turquie, selon plusieurs médias turcs. Au total, 10,9 millions de comprimés de Captagon ont été saisis au cours de deux descentes distinctes dans la province de Hatay, frontalière de la Syrie, rapporte le quotidien Hürriyet, qui cite le ministère de l'Intérieur.

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Les policiers ont saisi un premier lot de 7,3 millions de comprimés dissimulés dans 1 300 filtres à huile de moteur mercredi. Produits en Syrie, ils étaient destinés aux pays du Golfe, toujours selon le quotidien turc. Le second lot a été découvert le lendemain dans un dépôt. Deux Turcs et un Syrien soupçonnés d'être des trafiquants ont été placés en garde à vue.

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Une drogue plébiscitée par les combattants

Le Captagon est une drogue à base d'amphétamine qui peut être absorbée par voie orale ou via une injection, utilisée comme stimulant par certains combattants, dont des djihadistes en Syrie. C'est l'une des drogues les plus populaires au Moyen-Orient. Son commerce représente également une importante source de revenus pour certains groupes prenant part à la guerre qui déchire le pays depuis 2011.

Cette potion magique est plébiscitée par les groupes tels que l'organisation Etat islamique (EI) et le Front al-Nosra. Le jeune homme qui a commis l'attentat de Sousse (Tunisie) en aurait par exemple consommé. Rien n'a été confirmé pour les responsables présumés des attentats du vendredi 13 novembre, mais des seringues qui auraient pu servir à des injections auraient été saisies par les policiers dans deux chambres d'hôtel perquisitionnées à Alfortville (Val-de-Marne) louées au nom de Salah Abdeslam, selon Le Point.

Les autorités libanaises ont quant à elles arrêté le mois dernier à l'aéroport de Beyrouth un prince saoudien qui tentait d'embarquer pour Ryad dans un avion privé près de deux tonnes de pilules de Captagon rangées dans quarante valises.

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