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Hollande surnage, Valls lasse - Jeudy politique

, Mis à jour le

Dans sa chronique vidéo #Jeudypolitique, le rédacteur en chef politique de Paris Match, Bruno Jeudy, analyse la forte remontée dans les sondages de François Hollande et de Manuel Valls après les attentants du 13 novembre. Une progression à front renversée pour le couple exécutif. En janvier dernier, c’est le Premier ministre qui avait davantage bénéficié de l’effet Charlie. Cette fois, c’est François Hollande. Et pourtant, le virage sécuritaire a été inspiré par le locataire de Matignon… 

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Bis repetita pour le couple exécutif. Comme en janvier après les attaques contre «Charlie Hebdo» et l’Hyper Cacher, la cote de popularité du président de la République et celle du Premier ministre ont font un bond au lendemain des attentats du 13 novembre. De 7 à 12 points pour François Hollande et de 3 à 7 points pour Manuel Valls.

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A lire : Hollande gagne 7 points de popularité

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Une différence d’appréciation notable entre les deux têtes de l’exécutif même si globalement l’opinion délivre un satisfécit au pouvoir pour sa gestion de la crise et les premières mesures décrétées.

Le premier jugement des Français montre un couple exécutif à front renversé par rapport à la même situation en janvier. Cette fois, c’est François Hollande qui récolte les lauriers, notamment dans les sondages. 

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Troisième remontée pour Hollande

C’est la troisième fois que François Hollande voit sa cote de popularité remonter fortement. Et à chaque fois, le président doit ce retour soit à la guerre -celle du Mali en 2013- soit aux attentats de janvier 2015 et ceux maintenant du 13 novembre.

De macabres événements auxquels le président a su faire face avant de voir l’embellie sondagière très vite retomber.

A chaque fois, il a trouvé le bon ton. A défaut de prendre les décisions, notamment après les attentats contre «Charlie Hebdo». A l’époque, François Hollande avait privilégié la compassion, délivré des discours pleins de bons sentiments et promis de la fermeté qui n’est jamais venue…

Pire, le chef de l’Etat se refusait à nommer les choses bannissant les termes de «guerre», «d’islamisme» et restant vague sur les commanditaires. Cette fois changement complet d’attitude : il a décidé de prendre les choses à bras-le-corps, de décider plus vite, plus fort, n’hésitant pas à reprendre sans états d’âme toutes les propositions de la droite.

Après trois ans d’impopularité record, François Hollande sait qu’une nouvelle et sans doute dernière chance se présente pour surnager. Et tenter de rallier la fin de son quinquennat vaille que vaille. En attendant, ce sursaut de popularité ne changera rien au sort de la gauche aux régionales. Elle n’échappera à un vote sanction. 

La parole usée de Valls 

A la peine depuis la rentrée de septembre, Manuel Valls n’est plus aussi flamboyant. Et la séquence actuelle en apporte une preuve supplémentaire. Cette fois, le Premier ministre n’a pas eu droit aux acclamations de la gauche et de la droite confondues à l’Assemblée nationale comme en janvier dernier.

Et c’est bien là le paradoxe. Car c’est Manuel Valls l’inspirateur du discours très droitier prononcé par le chef de l’Etat devant le congrès de Versailles. Le virage sécuritaire, c’est lui. Un vieux cheval de bataille pour celui qui a longtemps prêché à gauche dans le désert…

Sauf que cette fois, le Premier ministre est resté en retrait. L’approche de l’élection présidentielle n’y est sans doute pas étrangère. Avec sa casquette de chef de la majorité, Manuel Valls s’est chargé de répondre à la droite. A défaut de récolter les lauriers de cette bataille idéologique, il a sans doute définitivement clos le débat –si tant est qu’il ait été ouvert- sur un éventuel changement de locataire à Matignon après le scrutin régional.

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