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Un mois après son opération, le premier patient porteur d'un coeur entièrement artificiel va bien, a déclaré le professeur Michel Desnos, chef du service de cardiologie de l'hôpital Georges-Pompidou à Paris. "Le patient va bien, malgré les aléas ordinaires d'une telle opération", a-t-il dit dans une interview publiée samedi par Le Parisien-Aujourd'hui en France.
Il est toutefois trop tôt pour dire quand il sortira de l'hôpital. "Il regarde la télé, écoute la radio, s'assied, reçoit des visites. On lui enlève progressivement les drains", indique encore le professeur Desnos, qui dirige le service où le patient a été opéré.
"C'est un exploit"
"On peut déjà dire que c'est un exploit", poursuit-il. "La mortalité à un mois après une transplantation ordinaire est de 20 %", alors que le coeur mis au point par le professeur Alain Carpentier et la société Carmat "bat, preuve que ce modèle bio-artificiel marche une fois implanté dans le corps humain".
Âgé de 75 ans, l'homme qui porte ce coeur artificiel souffrait depuis dix ans d'une insuffisance cardiaque "évoluant vers une forme réfractaire à tout traitement."
Trois autres implantations du coeur artificiel de Carmat sont prévues dans le cadre des essais cliniques, et les candidats sont en train d'être sélectionnés.
Se rend-on compte que ces petits actes de la vie quotidienne "Il regarde la télé, écoute la radio, s'assied, reçoit des visites" sont des miracles réalisés grâce à des hommes qui se sont engagés si profondément au service de l'humain, les médecins ?
Ce que nous faisons sans même nous en rendre compte trouve ici un écho intensément singulier, fait réaliser que la vie est précieuse jusque dans ses moindres détails et que chaque geste effectué peut être réjouissant quand on a faillé en être définitivement privé.
Mais seulement 2 commentaires sur l'exploit de ce coeur unique...
Ah, mais oui, le patient est anonyme ! Et les médecins pas très médiatisés.
Dommage, le bonheur n'est jamais loin, mais il faut ouvrir ses yeux, ses oreilles... et son coeur pour voir de la lumière au lieu de rester confiné à l'ombre en geignant perpétuellement. Et on se demande pourquoi les gens n'ont pas le moral en France...
Eh oui, sans apport de capital risque, cette aventure n'aurait jamais pu, ni voir le jour, ni se développer. Quand on songe que la société Carmat a été créée, il y a de cela 25 ans, qu'elle n'a à ce jour, pas apporté un seul euro de revenu, il fallait que les créateurs (le professeur Carpentier, et Jean Luc Lagardere de Matra) ait une sacrée dose de confiance pour se lancer, et mettre des fonds dans cette aventure ! Quelle entreprise avec apport de fonds publics aurait pu ainsi se développer ? On aurait alors assisté à des kyrielles de réunions de politiques et de haut fonctionnaires... Voila un bel exemple de, quoiqu'on en dise, l'utilité du capitalisme. Que les politiques ne viennent surtout pas mettre leur nez dans cette affaire.
Autrement plus passionnant que les affaires de coeur des grands de ce monde. Un produit révolutionnaire, issu des technologies françaises (pour le cocorico de rigueur), potentiellement universel (comme les valeurs de la République, re cocorico), et parfaitement fiable dès le premier essai (certains ingénieurs de nos constructeurs automobiles devraient en prendre de la graine). Bref un magnifique succès.
On aimerait plus d'infos, une visite des politiques dans cette société et dans ces équipes, c'est tellement plus intéressant que les extrémistes de GoodYear et les scooters de l'Elysée.