Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

En Allemagne, le SPD tente d’afficher son unité sur les réfugiés

Lors du congrès des sociaux-démocrates, Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères de la grande coalition, a défendu l’envoi de la Bundeswehr contre l’Etat islamique.

Par  (Berlin, correspondant)

Publié le 10 décembre 2015 à 20h05, modifié le 11 décembre 2015 à 11h29

Temps de Lecture 2 min.

Sigmar Gabriel, le 11 décembre 2015 à Berlin.

Les réfugiés sont les bienvenus en Allemagne. Il n’est pas question de fixer une limite au-delà de laquelle ils ne seraient plus admis dans le pays. Mais pour qu’ils aient une chance de s’intégrer, il faut absolument que le rythme auquel ils entrent dans le pays diminue. Tel est le message que le parti social-démocrate (SPD) réuni en congrès du 10 au 12 décembre a voulu faire passer. Alors que le sujet divise la CDU d’Angela Merkel qui tient son propre congrès lundi 13 et mardi 14 décembre, le SPD a tenu à afficher son unité sur cette question.

Au nom de la direction du parti, c’est Malu Dreyer, ministre-présidente de la Rhénanie-Palatinat, qui a présenté une motion sur le sujet. Après avoir mis en valeur un réfugié célèbre – Willy Brandt qui avait émigré vers la Norvège dès 1933 –, Malu Dreyer a prononcé un vibrant plaidoyer en faveur de l’intégration et de la cohésion sociale. Au nom de cette dernière, le SPD refuse que les réfugiés qui entrent sur le marché du travail perçoivent moins que le salaire minimum, comme l’envisagent certains conservateurs.

Martin Schulz dénonce une UE de moins en moins solidaire

Les dirigeants sociaux-démocrates ont pris soin de préciser qu’il ne fallait pas opposer les réfugiés et les Allemands modestes et avoir l’air de retirer à ceux-ci ce que l’on donne à ceux-là. De son côté, Martin Schulz, président du Parlement européen et membre du SPD, a dénoncé une Europe de moins en moins solidaire, évoquant « la vingtaine de pays » qui ne veulent pas accueillir de réfugiés, y compris certains dirigés par des sociaux-démocrates, a-t-il dit. Il a par ailleurs dénoncé la Pologne qui reçoit d’importantes subventions européennes mais dont le nouveau gouvernement, très à droite, refuse d’accueillir des réfugiés.

Comme Sigmar Gabriel, président du SPD, vice-chancelier et ministre de l’économie, doit prendre la parole vendredi matin, la première journée a également été marquée par un discours de Frank-Walter Steinmeier, ministre des affaires étrangères. Alors que, traditionnellement, le SPD est sensible aux sirènes pacifistes, M. Steinmeier a exhorté ses camarades à faire preuve de « courage ». Face à certains militants sociaux-démocrates qui regrettent que le gouvernement allemand envoie la Bundeswehr combattre l’organisation Etat islamiste, M. Steinmeier a affirmé qu’ « il y aura une solution politique mais je ne peux pas ne pas voir que l’IS [Etat islamique] ne veut pas de solution politique ».

Plaçant ses espoirs dans les négociations qui se sont engagées à Vienne et qui réunissent la Russie, les Occidentaux, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie, Frank-Walter Steinmeier en a profité pour rappeler, sous les applaudissements, qu’« il faut plus et non pas moins de dialogue avec la Russie ». Pour lui, les conflits en Syrie et en Ukraine sont « trop complexes » pour pouvoir « toujours faire la différence entre les bons et les méchants ». Tout n’étant pas toujours « noir ou blanc », il faut faire preuve « de courage » et donc être capable de faire des concessions. Peut-être une référence implicite au rôle que devrait jouer à l’avenir le président syrien, Bachar-Al-Assad.

Samedi, Manuel Valls, le premier ministre français, interviendra au cours d’un débat sur l’Europe. Depuis plusieurs mois, celui-ci travaille discrètement avec, entre autres, Sigmar Gabriel, le chancelier autrichien Werner Faymann et Stefan Löfven, le premier ministre suédois, sur le rôle de la social-démocratie en Europe.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.