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TERRORISME

Libye : plus de 50 morts dans le pire attentat depuis la chute de Kadhafi

Plus de 50 personnes ont été tuées, jeudi, à Zliten, en Libye, dans l'un des attentats les plus meurtriers depuis que les groupes islamistes ont profité du chaos provoqué par la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 pour s'implanter dans le pays.

Un policier libyen observe le trou formé par la déflagration de la voiture piégée contre l'enceinte du centre de police à Zliten, le 7 janvier 2016.
Un policier libyen observe le trou formé par la déflagration de la voiture piégée contre l'enceinte du centre de police à Zliten, le 7 janvier 2016. Mahmud Turkia, AFP
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Plus de 50 personnes ont péri, jeudi 7 janvier, en Libye, dans un attentat-suicide contre un centre de la police dans l'ouest du pays. Il s’agit de la pire attaque qu’ait connue la Libye depuis 2011 depuis la chute du guide Mouammar Kadhafi. Le même jour, six autres personnes ont également été tuées par un kamikaze affilié à l’EI dans la ville pétrolière de Ras Lanouf.

Dans la ville de Zliten, située à 160 km à l'est de Tripoli, un homme a fait détoner des explosifs à bord d'un camion-citerne contre le centre de formation de la police, selon une source de la sécurité locale. D’après un témoin, il y avait dans le centre quelque 300 hommes dont une majorité de gardes-côtes.

L’EI revendique l’une des deux attaques

"Entre 50 et 55 personnes ont été tuées et au moins 100 blessées" dans le quartier bondé de Soug al-Talata, dans le centre-ville de Zliten, ville contrôlée par la coalition des milices de Fajr Libya liée aux autorités de Tripoli, a précisé le représentant du ministère de la Santé, Ammar Mohamed Ammar. Le porte-parole de l'hôpital de Zliten, Mouammar Kadi, a affirmé que son établissement avait accueilli au moins 40 corps et 70 blessés. L'établissement de Misrata, à 70 km plus à l'ouest, a reçu quatre morts et une cinquantaine de blessés.

Plus tard dans la soirée, un autre attentat-suicide a fait six morts, dont un bébé, et huit blessés à un point de contrôle à l'entrée de la ville pétrolière de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, selon le Croissant-Rouge. Cette attaque a, elle, été revendiquée par l’EI dans un communiqué. L’organisation jihadiste a précisé qu’elle avait été perpétrée par un combattant "étranger".

L’EI, présent en Libye, avait mené quelques jours auparavant des attaques visant les installations pétrolières notamment à Ras Lanouf, entraînant des combats avec les gardes de ces sites. L’EI a profité du chaos dans le pays pour s'implanter en Libye, où deux gouvernements rivaux - l'un dans l'Est reconnu par la communauté internationale et l'autre siégeant à Tripoli - se disputent le pouvoir.

>> À voir sur France 24 : "Union nationale en Libye, un rempart contre l’organisation État islamique ?"

L'ONU appelle à l'unité

La télévision libyenne a diffusé des images de centaines de personnes participant aux funérailles des victimes de Zliten dans le stade de football de la ville. Bravant le froid et les rafales de vent des fidèles de toutes générations confondues étaient présents pour prier.

À Tripoli, Mohamad Bachir al-Naas, vice-ministre de la Défense, a dénoncé "un crime ignoble". Dans l'Est, le gouvernement reconnu a lui aussi condamné "un acte terroriste lâche" et appelé à lever l'embargo de l'ONU sur les armes pour pouvoir lutter contre le "terrorisme".

>> À lire sur France 24 : "Les pays voisins de la Libye appellent à une 'coordination' face au terrorisme"

L'émissaire spécial de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, a condamné l'attentat de Zliten et appelé "tous les Libyens à s'unir de manière urgente pour combattre le terrorisme". L'ONU s'efforce de mettre en place un gouvernement d'union et Martin Kobler a souligné la nécessité pour le Parlement légitime d'approuver rapidement sa formation, prévenant que tout retard profiterait à l'EI.

Avec AFP

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