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Présidence de Radio France : la liste se resserre autour de trois candidats

Seul Jean-Luc Hees a officialisé sa candidature (sans compter l’humoriste Stéphane Guillon venu jouer les trouble-fêtes). Martin Ajdari et Anne Brucy seraient également sur les rangs. Les autres personnes évoquées n’iront pas.

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Il ne reste que deux personnalités qui devraient s’opposer à Jean-Luc Hees : Martin Ajdari et Anne Brucy.

Par Grégoire Poussielgue

Publié le 24 janv. 2014 à 14:24

La présidence de Radio France n’attire pas les foules. Si on met de côté la candidature-témoignage de l’humoriste Stéphane Guillon, licencié en 2010 de France Inter, seul le président actuel, Jean-Luc Hees, a pour l’instant officialisé sa candidature. Une candidature qui, si elle est retenue, ne le maintiendrait que pour deux ans de plus à la tête de Radio France : né en 1951, Jean-Luc Hees sera en effet atteint par la limite d’âge en 2016.

Aucun autre candidat n’est sorti du bois, alors que les dossiers de candidature doivent être remis aujourd’hui, dernier délai, au Conseil supérieur de l’audiovisuel. Pour ceux dont les noms sont régulièrement cités, comme Louis Dreyfus, Laurent Joffrin, Mathieu Gallet, Catherine Colonna, soit ils font savoir qu’ils ne sont pas candidats, soit leur candidature n’est pas jugée crédible. Bruno Patino, directeur général délégué aux programems, aux antennes et aux développements numériques de France Télévisions, dont l’hypothèse d’une candidature circulait avec insistance, ne s’est pas positionné.

Martin Ajdari et Anne Brucy

Il ne reste que deux personnalités qui devraient s’opposer à Jean-Luc Hees : Martin Ajdari, secrétaire général et directeur général délégué aux ressources de France Télévisions, et Anne Brucy, ancienne directrice de France Bleu. Le premier ne confirme toujours pas sa candidature, mais elle est évoquée avec insistance par plusieurs sources. La seconde ne confirme pas non plus.

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Le CSA risque donc de se retrouver avec seulement trois candidatures sérieuses, qui toutes présentent des avantages et des inconvénients. Jean-Luc Hees a certes été nommé par Nicolas Sarkozy en 2009 et présente un bilan mitigé, principalement sur les audiences des chaînes du groupe, mais sa reconduction permettrait au CSA d’afficher haut et fort son indépendance par rapport au pouvoir politique. L’année dernière, la nomination d’Olivier Schrameck, ancien directeur du cabinet de Lionel Jospin à Matignon (1997 - 2002) à la présidence du régulateur de l’audiovisuel avait suscité des commentaires acerbes sur une reprise en main du CSA par la nouvelle majorité.

Martin Ajdari présente l’avantage de bien connaître la maison puisqu’il a été numéro deux de Radio France pendant la présidence de Jean-Paul Cluzel, entre 2004 et 2009. Enfin, en plus de bien connaître également Radio France puisqu’elle a dirigé France Bleu, Anne Brucy présente l’avantage d’être une femme. A l’heure où l’absence de parité dans les groupes audiovisuels publics est criante, c’est un avantage indéniable. A Radio France, certes la numéro deux, Catherine Sueur, est une femme, mais les sept stations (France Inter, France Info, France Musique, France Culture, FIP, Le Mouv’ et France Bleu) sont toutes dirigées par des hommes. A France Télévisions, tous les membres de la direction générale sont des hommes, ce qui avait été pointé par le collectif La Barbe à la rentrée 2012. Aucune femme n’a dirigé France Télévisions et, à Radio France, seule Michèle Cotta a brièvement été présidente, entre 1981 et 1982.

Entre Radio France cette année et France Télévisions l’année prochaine, le CSA aura sans doute à cœur de nommer au moins une femme à l’une ou l’autre des présidences.

Les candidats doivent adresser leur dossier avant ce vendredi soir. Le CSA ouvrira les plis lors de sa séance plénière de la semaine prochaine et publiera, le 12 février, une liste restreinte. Les membres de cette liste seront auditionnées en février et l’élu(e) sera connu(e) le 7 mars.

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