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La Suède veut expulser jusqu’à 80 000 demandeurs d’asile

Le ministre de l’intérieur veut que les demandeurs d’asile déboutés quittent le pays, un processus qui s’étalera sur plusieurs années.

Le Monde avec AFP

Publié le 28 janvier 2016 à 03h21, modifié le 28 janvier 2016 à 09h13

Temps de Lecture 1 min.

A la gare ferroviaire de l’aéroport de Copenhague (Danemark), d’où partent de nombreux trains vers la Suède toute proche, les contrôles ont été renforcés ces derniers mois.

La Suède prévoit d’expulser jusqu’à 80 000 migrants arrivés sur son sol en 2015 et dont la demande d’asile a été ou sera rejetée, a déclaré mercredi 27 janvier Anders Ygeman, le ministre de l’intérieur.

« On parle de 60 000 personnes, mais cela peut monter à 80 000 », a déclaré M. Ygeman au quotidien financier Dagens industri et à la télévision publique suédoise, précisant que le gouvernement avait demandé à la police et à l’Office des migrations de la Suède d’organiser ces retours.

En temps ordinaire, les expulsions s’effectuent sur des vols commerciaux, mais, compte tenu du nombre évoqué, « nous allons devoir utiliser plus d’avions charters » spécialement affrétés, et les expulsions s’étaleront sur plusieurs années, a fait savoir le ministre.

En 2015, 163 000 personnes ont déposé une demande d’asile en Suède. Rapporté à sa population, le pays scandinave a accueilli encore plus de réfugiés que l’Allemagne.

Sur les 58 800 dossiers traités l’an dernier par l’Office des migrations, 55 % ont été acceptés, moyenne sur laquelle se fonde le ministre de l’intérieur pour justifier l’estimation la plus haute.

Une estimation contestable

Celle-ci pourrait se révéler excessive car une proportion importante des décisions rendues concernait des demandes déposées en 2014 alors que la crise migratoire n’avait pas encore atteint son pic.

Or les Syriens sont arrivés en masse en 2015 et le taux d’acceptation des demandes d’asile varie considérablement en fonction des nationalités : 90 % pour les Syriens, 35 % pour les Afghans et 20 % seulement pour les Irakiens.

Par ailleurs, si selon l’Office des migrations de nombreux Irakiens et Afghans sont expulsables en raison du règlement de Dublin, selon lequel une demande d’asile doit être examinée par le premier pays européen dans lequel un étranger est arrivé, ce règlement n’est pas toujours facile à appliquer.

La Commission européenne cherche d’ailleurs à le réviser, car il fait peser un fardeau inéquitable sur les deux grands pays d’entrée des migrants en 2015, l’Italie et la Grèce.

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Autre facteur d’incertitude, l’entrée en clandestinité de demandeurs déboutés qui veulent échapper à une reconduite à la frontière. « C’est souvent au moment d’être remis par l’Office des migrations à la police que beaucoup disparaissent », explique Patrik Engström, le chef de la police aux frontières, cité par Dagens industri.

Ces derniers mois, la Suède a durci sa politique vis-à-vis des migrants ; le pays a notamment rétabli le contrôle d’identité à ses frontières.

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Le Monde avec AFP

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