Loi El Khomri : «La montagne accouchera d'une souris», prédit Sarkozy

Très sceptique sur les chances du projet de loi Travail de Myriam El Khomri d'aboutir, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy parie que ce texte ne verra jamais le jour dans une interview exclusive au «Parisien-Aujourd'hui». 

PARIS, LE 1er MARS 2016. Nicolas Sarkozy au siège du parti Les Républicains, rue de Vaugirard.  
PARIS, LE 1er MARS 2016. Nicolas Sarkozy au siège du parti Les Républicains, rue de Vaugirard.  

LP/ARNAUD DUMONTIER

    Dans un entretien exclusif au « Parisien-Aujourd'hui en France » publié ce mercredi, Nicolas Sarkozy attaque bille en tête son successeur à l'Elysée, à qui il reproche d'avoir «menti aux Français» et de diriger le pays dans «l'impuissance et l'improvisation». L'ancien président, qui se rendra ce mercredi au Salon de l'agriculture,

    et réclame pour eux «l'état d'urgence» via une baisse massive de charges et un moratoire sur les normes.

    Très sceptique sur

    d'aboutir, il parie que ce texte ne verra jamais le jour : «La montagne accouchera, comme toujours, d'une souris». Il s'exprime aussi pour la première fois sur

    «Je ne suis pour rien dans cette affaire Bygmalion», clame-t-il. Toujours muet sur sa candidature à la primaire, le chef des Républicains précise qu'il prendra sa décision «autour de l'été». Extraits.

    QUESTION DU JOUR. Loi El Khomri : le gouvenrement ira-t-il jusqu'au bout ?

    Fronde des agriculteurs, grogne des taxis, menaces de manifestations contre le projet de loi Travail, la révolte sociale couve ?

    Je n'ai jamais senti une telle colère dans le pays. Voilà le résultat des mensonges de la campagne de François Hollande. Il n'y a pas une seule catégorie de Français qui ne sente pas trahie ! Chaque semaine nous apporte une illustration de ces tergiversations et de ces reniements. Reniement sur le nucléaire : il avait promis de fermer Fessenheim, Mme Royal décide de prolonger les centrales de dix ans. Tergiversations avec le projet de loi El Khomri, abandonné avant même d'avoir été discuté devant le conseil des ministres. Les uns disent rouge, les autres disent blanc, le président ne dit rien et commande rapport sur rapport pour accompagner le report. A l'arrivée, la montagne accouchera, comme toujours, d'une souris.

    Stéphane Le Foll est-il à la hauteur ?

    C'est un ministre de l'Agriculture à mi-temps, qui n'obtient jamais rien à Bruxelles ! Face à une telle crise, il faut un ministre à temps plein. Par ailleurs, il est regrettable qu'il n'y ait pas un seul Français au cabinet du commissaire européen à l'agriculture.

    Vous vous exprimez pour la première fois depuis votre mise en examen.

    Je suis sorti serein de ces douze heures d’audition. J'ai pu répondre à toutes les questions du juge Tournaire. C'est mon devoir de citoyen de me rendre aux convocations de la justice. Je ne fais pas comme Marine Le Pen qui s'y refuse.

    Comment cela s'est-il passé ?

    J'ai apporté des réponses précises aux questions qui m'ont été posé, ce qui m'a permis de convaincre que je n'étais pour rien dans cette affaire Bygmalion. Je n'ai d’ailleurs été mis en examen que pour un délit formel, celui du « dépassement » du plafond des dépenses de mon compte de campagne. Je rappelle que le Conseil constitutionnel s'était déjà prononcé en juillet 2013 par une décision qui s'impose à toutes les juridictions, en conséquence de quoi ma campagne n'avait bénéficié d'aucun remboursement public.

    > L'INTEGRALITE DE CET ENTRETIEN EST A LIRE DANS LES EDITIONS DE MERCREDI DU «PARISIEN-AUJOURD'HUI EN FRANCE» OU EN SUIVANT CE LIEN