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Le Québec se «réchauffe» plus vite

JOEL LEMAY/AGENCE QMI

Le Québec est l'un des endroits où les changements climatiques se font le plus sentir à l'échelle mondiale : c'est ce qu'affirment des scientifiques, dont Jean-Pierre Savard, du Consortium Ouranos, et les chercheurs de l'Institut maritime du Québec (IMQ).

D'ailleurs, le Bas-Saint-Laurent figure parmi les régions les plus touchées. La température moyenne sur la planète augmente et celle du Québec augmente plus rapidement.

«Il y a divers aspects pourquoi le Québec est plus touché par les changements climatiques. D'une part, la neige et la glace reflètent la lumière du soleil, la chaleur du soleil. Donc, s'il y a moins de neige, moins de glace, il y a moins de chaleur du soleil qui va s'accumuler», soutient Urs Neumeir, qui est professeur-chercheur à l’IMQ.

Lorsque cette énergie atteint les molécules de CO2, ces dernières s'agitent et libèrent encore plus de chaleur.

Bien entendu, ces changements climatiques sont lourds de conséquences.

«En plus, il va y avoir de la submersion marine, c'est-à-dire que le niveau de la mer s'élève. Il monte tout le temps à cause des changements climatiques. Et ça aussi, ça va accentuer le problème», complète l’océanographe Jean-Pierre Savard.

Des solutions existent

Certaines solutions pourraient stopper l’érosion, dont le maintien des plages sablonneuses et des milieux humides.

Toutefois, les hivers plus doux font craindre le pire.

«Si les vagues peuvent se développer en hiver, elles vont faire du dommage», craint Urs Neumeir. Malgré tout, le chercheur de l'Institut maritime du Québec demeure confiant.

Jean-Pierre Savard craint lui aussi les effets de la disparition des glaces. «À mesure que le niveau de la mer monte et que les glaces disparaissent, il y a plus d'énergie qui se dissipe dans ces systèmes-là, explique M. Savard. Ils n'arrivent pas à se relever assez vite pour suivre la hausse du niveau marin. Alors, la conséquence, c'est que les vagues réussissent à atteindre plus les talus des maisons, des infrastructures qui sont sur la côte et ça va aller en s'aggravant.»

Les chercheurs demeurent toutefois optimistes.

«On ne peut pas espérer réduire rapidement le CO2, par contre on peut réduire les émissions», affirme Urs Neumeir. «La collection de petits gestes peut faire une grande différence. Chacun peut y contribuer.»

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