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Etranges cambriolages à la rédaction de Marsactu

Le jeune journal électronique, relancé par son équipe en octobre 2015 avec le soutien financier de ses lecteurs, a été victime de deux cambriolages en moins d’une semaine.

Par  (Marseille, correspondant)

Publié le 04 mars 2016 à 21h22, modifié le 04 mars 2016 à 19h53

Temps de Lecture 2 min.

Marsactu gêne-t-il ? Le jeune journal électronique sis à Marseille, relancé par son équipe en octobre avec le soutien financier de ses lecteurs, a été victime de deux cambriolages en moins d’une semaine. Et pour la rédaction, la répétition de ces intrusions porte la marque « d’une volonté d’intimidation ». « Nos visiteurs cherchaient quelque chose de bien précis, assurent les journalistes de Marsactu dans un communiqué de presse diffusé vendredi. Nous avons identifié certaines enquêtes en cours portant sur des sujets sensibles et avisé la police. C’est notre activité journalistique qui est visée. » A la suite de ce second vol, le préfet de police de Marseille Laurent Nuñez a pris contact avec la rédaction vendredi en fin de journée, pour lui faire part de « son attention sur l’affaire ».

Le premier cambriolage s’est déroulé au cours du week-end des 27 et 28 février. A leur arrivée lundi matin dans leurs nouveaux bureaux du 6e arrondissement de Marseille, les journalistes de Marsactu ont découvert que la totalité de leurs ordinateurs et un appareil photo avaient été dérobés. « Une grosse perte pour nous puisque ces ordinateurs étaient ceux que nous avions rachetés avec nos fonds personnels au tribunal de commerce lors de la liquidation du premier Marsactu, raconte Julien Vinzent, un des reporters du journal. Nous étions abattus, mais pas plus inquiets que cela… Les policiers sont venus constater le cambriolage et ne nous ont alertés sur rien. »

« Des sujets où des intérêts locaux peuvent être bousculés »

L’impression laissée par la seconde intrusion, dans la nuit du jeudi 3 mars, est très différente. « Vendredi, nous avons retrouvé la rédaction totalement sens dessus dessous, poursuit Julien Vinzent. Tous les tiroirs ont été retournés et les plantes vertes renversées pour fouiller la terre. Les policiers ont, eux aussi, trouvé cela très étrange ». « Le grille-pain et la machine à café ont été déplacés à l’autre bout de la rédaction », s’étonne Jean-Marie Leforestier, spécialiste politique à Marsactu. Les quelques ordinateurs, récupérés depuis le début de la semaine grâce aux soutiens d’amis du journal, eux, étaient toujours là. Seuls manquaient à l’appel cette fois, selon les reporters marseillais, une caméra et un nouvel appareil photo. « Nous travaillons actuellement sur plusieurs sujets où des intérêts locaux peuvent être bousculés, fait-on remarquer à la rédaction, sans vouloir en préciser les thèmes. Mais s’il y a un message, il n’est pas ultra clair. »

Totalement indépendant, ce journal en ligne s’est fait une spécialité des sujets polémiques. En pointe sur les enquêtes concernant l’état des écoles primaires marseillaises ou la reprise de Maritima Ferries (ex-SNCM), il pique régulièrement le milieu politique local, qui le regarde avec méfiance. Récemment, Marsactu a ainsi révélé l’embauche du fils de Stéphane Ravier par la mairie que l’élu Front national dirige. L’annonce de ce double vol a déclenché une vague de soutiens pour ce média qui avait récolté 45 000 euros lors de sa campagne de financement en 2015 et qui vient de franchir, en moins de cinq mois, le cap du millier d’abonnés payants sur Marseille et sa région. « Les témoignages reçus à la rédaction nous regonflent, assure Julien Vinzent. Une chose est sûre, nous n’allons pas nous laisser intimider. »

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