Neurobiologie

Le cerveau au rythme des saisons

Une étude révèle que le surcroit d'activité cérébrale mobilisé par les tâches cognitives dépend de la saison.

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Si l’on savait que l’humeur varie au fil des saisons, avec près de 20  % de la population victime d’un léger blues en hiver, peu d’études s’étaient penchées directement sur les fluctuations de l’activité cérébrale. Or une équipe de l’université de Liège vient de montrer que celle-ci aussi dépend de l’époque de l’année.

Les chercheurs ont soumis une trentaine de participants à des tests évaluant leur capacité d’attention et leur mémoire de travail, pendant que leur activité cérébrale était mesurée par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). L’expérience était répétée tous les mois. Résultat  : pour un même niveau de performance attentionnelle, l'activité du cerveau doit plus augmenter en juin qu’en décembre. Et pour la mémoire de travail, le cerveau s’emploie davantage en septembre et moins en mars.

En cause  : des facteurs externes (telle la durée d’ensoleillement) ou bien des rythmes biologiques internes. Le sens de ces variations reste incertain, car seule l’augmentation relative d’activité lors des tests a été mesurée, sans que l’on sache si l’activité cérébrale de base variait aussi. En conséquence, on ignore encore si la quantité d’énergie mobilisée pour la tâche dépend réellement du moment de l’année. Mais une chose est sûre  : l’étude de la saisonnalité cérébrale ne fait que commencer.

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Guillaume Jacquemont

Guillaume Jacquemont est rédacteur à Cerveau & Psycho.

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Références

C. Meyer et al., Seasonality in human cognitive brain responses, PNAS, 8 février 2016.

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