Publicité

Coup d'accélérateur sur la fermeture des agences bancaires en France

LCL annonce à son tour une réduction de son réseau d'ici à 2019.

ECH22154155_1.jpg
Publié le 21 mars 2016 à 01:01

Annonces en bonne et due forme ou stratégies discrètes, la fermeture d'agences bancaires semble aujourd'hui être un phénomène inéluctable qui concerne la plupart des banques françaises.

LCL vient d'annoncer qu'il fermera 240 agences d'ici à fin 2019, en privilégiant celles de grande taille. C'est la dernière des banques commerciales à se lancer dans la réduction de son réseau, après Société Générale - qui va fermer 20 % de ses agences d'ici à 2020 - et BNP Paribas. Les acteurs mutualistes inscrits depuis toujours dans la proximité et les territoires se font quant à eux plus discrets. Néanmoins, le Crédit Agricole avait été l'une des premières banques à annoncer en 2013 la fermeture de 50 agences en Ile-de-France. En zone rurale, on s'oriente plutôt vers une réduction des créneaux d'ouverture sans fermetures d'agence.

Les raisons de ce mouvement sont multiples. Tout d'abord l'évolution du comportement des clients : la digitalisation des services bancaires provoque une baisse de la fréquentation des agences physiques, alors même que le nombre de contacts augmente, via les mails, les applis, etc. Selon l'Observatoire de l'image des banques 2015, 21 % des personnes interrogées fréquentent leurs agences plusieurs fois par mois, contre 52 % en 2010.

Ensuite, la pression sur les marges des banques, liée aux taux bas et au contexte déflationniste, oblige les établissements à s'appliquer ce qu'ils suggèrent à leurs clients entreprises : à savoir la baisse de leur structure de charge. Ainsi, ces fermetures, un temps déniées, sont désormais, pour les banques cotées, un levier de communication positif en direction des marchés boursiers.

Publicité

Ce mouvement implique de repenser tout le modèle d'interaction client : un conseiller qui se déplace au domicile des clients pour des opérations particulières (héritage, investissement immobilier...), des agences revisitées comme lieux de vie pour réenchanter la relation client...

Quant aux emplacements libérés par les agences qui baissent le rideau, souvent très bien placés en zone de flux, ils sont l'objet de toutes les attentions du politique. Car il y a un véritable enjeu de redynamisation des centres-villes : le commerce créateur de lien, de maillage entre quartiers et communautés, d'échanges et de vie locale, aura plus que jamais, à l'heure du digital, un rôle essentiel à jouer.

Thierry Cotillard

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité