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Double attentat : la Belgique se savait menacée

La Belgique a été touchée par deux attentats mardi.
La Belgique a été touchée par deux attentats mardi. © REUTERS/Francois Lenoir
Clémentine Rebillat , Mis à jour le

La Belgique, touchée par un double attentat mardi qui a fait au moins 21 morts, se savait menacée, notamment depuis l’arrestation de Salah Abdeslam, vendredi dernier à Molenbeek. 

«Un jour noir pour la Belgique», c’est par ces mots que Charles Michel s’est adressé mardi aux Belges. Le pays a été touché par un double attentat en début de matinée, qui a fait au moins 21 morts et une cinquantaine de blessés . «Ce que nous craignions est arrivé, nous avons été touché par des attentats aveugles, violents et lâches», a-t-il expliqué en conférence de presse. Depuis plusieurs mois, la Belgique était en effet particulièrement menacée.

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En novembre dernier, peu de temps après les attentats de Paris, Bruxelles avait été immobilisée plusieurs jours en raison de fortes menaces. De nombreuses opérations avaient eu lieu, notamment le soir du 22 novembre. La police fédérale belge avait demandé «le silence radio sur les réseaux sociaux». La semaine dernière, Bruxelles a de nouveau été mis sous pression après les opérations de Forest et Molenbeek qui ont mené à l’arrestation de Salah Abdeslam, suspect des attentats de Paris recherché depuis quatre mois.

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Le niveau d'alerte relevé à 4

Mais après cette interpellation et celle de plusieurs complices présumés, la crainte de représailles a été évoquée. «On craint que l’arrestation d’Abdeslam active d’autres cellules terroristes», a déclaré le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon sur Bel RTL . De son côté, le Premier ministre, Charles Michel, a expliqué au «Soir » lundi qu’un pas de «de géant avait été fait dans la lutte contre le terrorisme». Samedi, au lendemain de l’arrestation du Français à Molenbeek, il avait cependant annoncé le maintient au niveau 3 de la menace en Belgique.

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Après les attaques de Paris, les menaces étaient passées au niveau 4, soit une «menace sérieuse et imminente». Les autorités avaient finalement abaissé ce niveau à 3 («menace possible et vraisemblable») en janvier dernier. Ce mardi matin, l’alerte a naturellement été relevée au niveau 4. Vendredi, Charles Michel avait rappelé : «Nous avons peut-être gagné une bataille importante pour la démocratie mais il faut bien mesurer que nous n'avons pas encore gagné la guerre».

Le 8 janvier dernier, le procureur fédéral Frédéric Van Leeuw avait dit craindre sur Bel RTL, que «quelqu’un tente de commettre un attentat» le 15 janvier, pour le premier anniversaire du démantèlement de la cellule terroriste de Verviers. «Nous sommes conscients de la valeur symbolique du 15 janvier pour les terroristes, mais nous sommes prêts» avait-il déclaré. François Hollande a réagi aux attentats survenus ce mardi, rappelant que toute l'Europe doit prendre «les dispositions indispensables face à la gravité de la menace». «Face à ces actes de guerre, face à cette menace qui est toujours très élevée, nous continuerons bien sûr à être extrêmement vigilants, mobilisés et déterminés face au terrorisme», a pour sa part lancé Manuel Valls, qui a de nouveau averti de «la menace particulièrement élevée» d'attentats, «sans doute encore plus élevée» qu'avant les tueries du 13 novembre en France.

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