Attentats : dans les hôpitaux de Bruxelles, on fait la queue pour donner son sang

Bruxelles, le 22 mars. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux bruxellois, comme ici l'hôpital militaire de Neder.
Bruxelles, le 22 mars. Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux bruxellois, comme ici l'hôpital militaire de Neder.
EPA/MAXPPP

    Beaucoup de monde se presse ce 22 mars en début d'après-midi devant la porte 850 de l'hôpital Erasme de Bruxelles, qui accueille les volontaires au don du sang. Ce centre géré par la Croix rouge, alimente en sang plusieurs hôpitaux de la région. Une file d'une quinzaine de personnes s'est déjà formée dans le couloir quelques heures à peine après les attentats: des jeunes venus en couple, des personnes plus âgées, une mère et son fils…

    Parmi eux, Bénédicte, 23 ans, et son ami Jehan, 27 ans, sont tous deux étudiants sur le campus Erasme, voisin de l'hôpital. Ils ont poussés la porte pour donner leur sang dans ces circonstances particulières, alertés par des appels au don circulant sur les réseaux sociaux. Une première pour Bénédicte, qui n'a jamais donné son sang. On trouve également deux employées des cuisines de l'hôpital, venues en voisines après leur pause déjeuner. Ou encore cette femme d'un certaine âge, qui s'enquiert de savoir si son cancer passé l'empêche de donner son sang.

    Au bout de quelques minutes toutefois, une infirmière vient informer les volontaires : les stocks en sang sont actuellement suffisants pour faire face aux besoins. Elle invite donc les personnes qui le peuvent à revenir en fin de semaine, voire en début de semaine, à un moment où les besoins seront vraisemblablement plus importants et les volontaires moins nombreux, une fois passée l'émotion des premières heures.

    Christine Maes, responsable du don du sang dans la région de Bruxelles pour la Croix Rouge, confirme : « La situation actuelle est tout à fait sous contrôle ; nous avons pu faire face aux demandes de l'ensemble des hôpitaux. Toutefois la difficulté sera de gérer la situation dans la durée. Nous invitons donc tous les volontaires qui le peuvent à se représenter dans quelques jours ».

    Finalement, la plupart des volontaires repartent donc… non sans s'être engagés à revenir, dans quelques jours.