Buisson, l'ex- conseiller de Sarkozy, réclame 400 000 euros aux Républicains

 

    Entre Patrick Buisson et Nicolas Sarkozy, la hache de guerre est loin d'être enterrée. L' ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée qui a aussi travaillé pour l'UMP (aujourd'hui Les Républicains), réclame en effet 400 000 euros au parti. Mais la médiation vient d'échouer

    On s'oriente désormais inéluctablement vers un procès pour régler le différend.

    Une affaire judiciaire peut toujours en cacher une autre. Empêtré

    où il a été mis en examen, Patrick Buisson s'apprête à ester en justice contre l'UMP - aujourd'hui Les Républicains - qu'il avait assigné en avril 2015 comme le révelait alors Médiapart. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy estime que le parti, alors dirigé par Jean-François Copé, lui doit plus de 380000 euros pour l'année 2013. A la demande du juge, une médiation a eu lieu le 17 mars, et elle s'est très mal passée.

    Le parti demande des justificatifs

    Avant de sortir de la salle où s'est déroulée la médiation, Patrick Buisson a lâché une phrase assassine, lourde de sous-entendus en direction de l'avocat des Républicains, Philippe Blanchetier. «Nicolas Sarkozy est le contraire d'un chef, il aura passé son temps à exposer ses collaborateurs pour mieux se protéger ou pour régler ses problèmes domestiques. Vous lui direz de ma part».

    Reste que les discussions n'ont pas abouti  lors de la médiation car le parti conteste les dires de l'ancien conseiller, lui demandant d'ailleurs de présenter des justificatifs correspondant à la facture présentée. La bataille va donc se poursuivre sur le fond, en justice.

    Au coeur de l'enquête sur les commandes de sondages de la présidence sous le quinquennat Sarkozy (2007-2012),  Patrick Buisson, alors conseiller présidentiel est soupçonné d'avoir profité de sa position. Il aurait réalisé d'importants bénéfices sur des sondages qu'il commandait et revendait à l'Élysée. Il a été mis en examen, tout comme l'ex-directrice de cabinet Emmanuelle Mignon et Claude Guéant. Dans cette affaire Nicolas Sarkozy pourrait être couvert par son immunité présidentielle.