Le chocolat rend plus intelligent
Par Claude Vincent
Theobroma cacao; en grec, «aliment des dieux». C'est le nom que donna le naturaliste Carl von Linné au cacaoyer, découvert par les conquistadors de Cortés. Un arbre vénéré pour ses fèves par les Mayas comme un don fait aux fils du Soleil par le jardinier du paradis Quetzalcóatl. Pas faux. La science moderne accorde au chocolat, riche de multiples composants (polyphénols, magnésium, zinc, manganèse, vitamine E...), une palette de vertus pour la santé que peu d'autres produits naturels offrent à eux seuls: anti-inflammatoire, antistress, apaisant ou euphorisant, il stimule l'intellect et réduit les risques cardiovasculaires... «Le plus important, ce sont ses propriétés antioxydantes qui freinent le vieillissement cellulaire», estime Nathalie Négro, diététicienne des thermes de Brides-les-Bains. En la matière, il bat à plates coutures le thé vert ou le vin. Ajoutons les résultats d'une nouvelle étude (Appetite, février 2016) qui vient enrichir la collection de médailles du chocolat. Non content de donner un petit coup de fouet au cerveau, il améliorerait dans la durée les performances cognitives: réactivité, raisonnement, abstraction, mémoires spatiales, verbales et de travail... Bref, les mangeurs persévérants deviendraient plus «intelligents» que les abstinents. Selon les chercheurs, les responsables sont les flavonols, des antioxydants très présents dans le cacao (100 mg pour 100 g) qui favorisent l'irrigation du cerveau. On rappelle la posologie: chocolat noir à au moins 60%, 20 g/jour si on prend garde à son poids, sinon 30 g. Précision utile: il n'y a pas de cacao dans le beurre de cacao utilisé dans le chocolat blanc. Joyeuses Pâques.
Claude Vincent