A man holds a banner reading "Sorry for you too" and picturing an arrow pointing a photograph of a child holding paper reading " Sorry for Brussels" as people gather at the makeshift memorial outside the stock exchange in Brussels on March 27, 2016 an area which has become an unofficial shrine to victims of the March 22, terror attacks claimed by the Islamic State (IS) group in which 31 people were killed and over 300 injured.
Riot police fired water cannon on March 27, 2016 at far-right football hooligans who invaded a square in the Belgian capital that has become a memorial to the victims of the Brussels attacks, an AFP journalist said. Police took action after about 200 black-clad hooligans shouting nationalist and anti-immigrant slogans moved in on the Place de la Bourse where people were gathering in a show of solidarity with the victims. / AFP / PATRIK STOLLARZ

"Pardon à toi aussi", répondent des Belges à un migrant condamnant les attentats qui ont visé ce pays.

AFP / PATRIK STOLLARZ

Le message du jeune migrant retenu en Grèce est bien parvenu en Belgique après les attentats qui ont visé Bruxelles. La pancarte originale, demandant "pardon" en solidarité et hommage aux victimes, est une photo devenue virale face à la montée de l'islamophobie, alors que l'afflux massif de réfugiés a été infiltré par une poignée de terroristes.

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Des Belges ont brandi un "pardon à toi aussi" sur un panneau, en s'excusant à leur tour pour cette crise des migrants vers l'Europe. Une réponse photographiée le 27 mars, lors de rassemblements place de la Bourse, en hommage aux 31 victimes des djihadistes.

D'autres l'avaient imité, quelques jours auparavant, avec un message partagé sur les réseaux sociaux qui allait dans le même sens. "Ce n'est pas votre faute", insiste ainsi cette affiche tendue par un enfant:

"Je suis vraiment désolé, comme tout le monde ici: nous sommes partis d'Irak et de Syrie pour les mêmes raisons, celle des attentats suicides" notamment menés par Daech, explique l'un de ces réfugiés à Idomeni, bloqués à la frontière entre la Grèce et la Macédoine le 22 mars. "Nous partageons le même destin", explique "Ala", compagnon d'infortune du jeune garçon et sa pancarte (ci-dessous).

Le flux de migrants qui risquent la mort pour une vie meilleure a effectivement été exploité par les djihadistes de l'Etat islamique: le groupe a fourni à plusieurs de ses kamikazes du 13 novembre en France des passeports syriens authentiques mais volés. Certains des terroristes ont ainsi déjoué les contrôles successifs des autorités sur cette route migratoire des Balkans, depuis l'île grecque de Leros et jusqu'aux portes de l'Union européenne, en Hongrie.

L'Europe a fait entrer un million de migrants en 2015, et déjà 165 000 personnes en 2016 selon le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Depuis, les règles d'accueil se sont durcies, notamment en Allemagne où des incidents du Nouvel an leur ont été attribués à tort. L'UE a même signé avec la Turquie un accord visant au renvoi systématique des migrants illégalement débarqués sur les îles grecques.

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