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Le FBI va aider à débloquer l'iPhone d'un ado accusé de meurtre

Carolyn Kaster/AP

Après le conflit qui l'a opposée à Apple, l'agence fédérale a accepté d'aider à débloquer l'appareil dans le cadre d'une affaire de meurtre dans l'Arkansas, aux États-Unis.

Le FBI n'a pas fini de s'intéresser aux iPhone. L'agence fédérale américaine a accepté d'aider un procureur d'Arkansas à débloquer un iPhone et un iPod appartenant à deux adolescents accusés de l'assassinat d'un couple. Cody Hiland, procureur du comté de Faulkner, a affirmé à la presse américaine que le FBI avait répondu à sa demande moins d'une journée après l'envoi de sa requête. «Nous apprécions leur coopération et leur volonté d'aider leurs partenaires locaux», a-t-il commenté dans une interview citée par l'agence Associated Press.

Plusieurs cas similaires

Cette affaire intervient quelques jours après l'annonce du FBI concernant l'iPhone de Syed Rizwan Farook, auteur de la tuerie de San Bernardino. L'agence est parvenue à accéder au contenu du téléphone, après un mois de conflit avec Apple. Certains iPhone se bloquent, puis effacent leur contenu, lorsque l'utilisateur ne connaît pas leur mot de passe. Apple, qui collabore régulièrement avec les autorités, avait néanmoins refusé d'apporter son aide dans ce cas précis, estimant qu'on lui réclamait la création d'un passe-partout pouvant être utilisé pour ouvrir n'importe quel autre iPhone dans le monde.

Ce refus a donné lieu à un conflit judiciaire de plusieurs semaines. Il s'est finalement achevé sur un coup de théâtre: le FBI a annoncé, quelques heures avant la tenue de l'audition d'Apple devant une cour californienne, que l'iPhone avait finalement été débloqué grâce à une aide extérieure. Les autorités n'ont pas annoncé l'identité des hackers, indiquant simplement qu'ils ne travaillaient pas pour une agence gouvernementale. On ignore également la méthode employée pour casser la protection de l'iPhone en question, ou si cette dernière sera justement utilisée dans ce nouveau cas en Arkansas. Le téléphone de Syed Rizwan Farook était un iPhone 5C, alors que celui des suspects dans l'affaire de meurtre est un iPhone 6.

»» LIRE AUSSI: Tout ce qu'il faut savoir sur le conflit entre Apple et le FBI

Ces deux affaires ne sont pas les seules à impliquer des iPhone bloqués. Fin février, le Wall Street Journal affirmait qu'au moins une douzaine de téléphones faisait l'objet de demandes similaires à celle prononcée par le FBI dans le cadre de l'enquête à San Bernadino. Des documents publiés par l'Union américaine des libertés civiles (ACLU) évoquent eux plus de 63 affaires où des agences fédérales ont réclamé à Google ou Apple de débloquer de smartphones. Ce qui ne signifie pas que les entreprises sont systématiquement sommées de coopérer. Dans une autre affaire, concernant cette fois-ci un trafic de drogues, un juge new-yorkais a affirmé que la police et le FBI outrepassaient leurs prérogatives en demandant à l'entreprise de l'aider à débloquer un iPhone. «Cela reste une priorité pour le gouvernement de garantir que la police et la justice puissent obtenir des informations numériques cruciales pour protéger la sécurité nationale», déclarait lundi le FBI. «Nous continuerons d'user de toutes les options pour cette mission, y compris la recherche de la coopération des fabricants et l'appui de la créativité des secteurs publics et privés»

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