Le président argentin Mauricio Macri, le 7 avril 2016 à Buenos Aires

Le président argentin Mauricio Macri, le 7 avril 2016 à Buenos Aires

afp.com/JUAN MABROMATA

Le paquet de mesures comprend l'extension des allocations familiales (AUH) aux petits contribuables et le remboursement de l'impôt sur la valeur ajoutée (IVA), fixé en Argentine à 21% pour presque tous les produits, aux contribuables ayant de faibles revenus.

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Jusqu'à 300 pesos (20 dollars) par achat seront remboursés aux retraités et bénéficiaires des AUH, qui recevront en outre une aide unique de 500 pesos (33 dollars) en mai.

Le gouvernement a également décidé de permettre aux bénéficiaires des allocations familiales pendant l'enfance de recevoir une aide pour eux-mêmes une fois adultes.

"L'angoisse de chacun d'entre vous est la mienne et ma responsabilité (est) de la transformer en moyens concrets pour que nous allions mieux", a déclaré M. Macri dans une maison de retraite de Buenos Aires où il annonçait ces mesures, entouré de deux ministres.

Le chef de l'Etat a admis être "préoccupé" par la situation sociale dans le pays, avec une inflation à 12% au premier trimestre, selon l'indice publié par l'Institut national de statistiques (Indec, officiel).

"L'inflation nous frappe encore aujourd'hui. Mais je suis très optimiste, nous sommes sur le bon chemin", a dit Macri en reprochant à la présidente précédente, Cristina Kirchner (2007-2015), d'avoir laissé un pays "avec 30% de pauvreté".

Selon un récent rapport de l'Université catholique argentine (UCA), la pauvreté touche désormais 13,8 millions d'Argentins, soit un tiers (34,5%) de la population, et 1,4 million de plus que lors de la prise de pouvoir du nouveau président en décembre (29%).

Lors de ses premiers mois à la présidence, Macri a décidé de coupes de subventions dans les services publics et d'augmentations entre 100% et 500% des tarifs des transports, de l'électricité, de l'eau et du gaz, ainsi que des milliers de licenciements dans le secteur public, ajoutés à des centaines dans le secteur privé.

Le ministre des Finances Alfonso Prat-Gay a admis samedi que la croissance argentine en 2016 "sera proche de zéro", dans une déclaration à l'agence officielle Telam en marge d'une réunion du FMI à Washington. Il prévoit en revanche une croissance "entre 3,5 et 4 points" pour 2017.

L'économie argentine a progressé de 2,1% en 2015, selon les statistiques officielles.

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