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La dernière analyse réalisée dans l’étude dite Framingham (d’après le nom de la ville du Massachusetts où ont été suivies les personnes) montre que le nombre de nouveaux cas de démence aurait baissé de près de 50 % en 30 ans. Voilà plus de cinq ans que les chercheurs avaient l’impression que les nouvelles générations de personnes âgées conservaient plus longtemps des fonctions intellectuelles intactes. En 2012, des chercheurs hollandais avaient constaté qu’entre 1990 et 2000, le nombre de nouveaux cas de démences avait baissé de 25 %. En 2013, des Danois avaient montré que les personnes nées en 1915 avaient (au même âge) des scores de performance intellectuelle 10 % plus élevés que celles nées en 1905. Et maintenant, cette étude américaine au long cours avance le chiffre de près de 50 %. Comment expliquer un tel résultat ?
Plusieurs facteurs peuvent retarder l’apparition des premiers signes de la maladie : un niveau d’éducation élevé, l’absence de facteurs de risque vasculaires (hypertension, diabète, obésité), une activité physique régulière, une vie intellectuelle et sociale stimulante. L’existence d’un lien entre ces facteurs et la baisse observée reste à confirmer. Des études de prévention de grande ampleur visant à savoir si ces effets sont confirmés et pourraient être amplifiés doivent donc être encore réalisées. Car pour le moment, cette baisse ne suffit pas à compenser les effets de l’allongement de la durée de vie sur l’augmentation des démences, faisant de ces affections l’un des fléaux mondiaux majeurs des cinquante prochaines années. Si nous pouvions repousser de cinq ans l’âge d’apparition des premiers signes de démence, nous pourrions, en dix ans, réduire de moitié le nombre de cas de cette maladie.
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