Le principe était controversé. Mais l'Île-de-France a adopté ce jeudi l'utilisation dans les lycées de tests de détection salivaire pour les drogues et d'éthylotests. Les membres de gauche du conseil régional et les frontistes s'étaient opposés à la mesure, mais elle a malgré tout été adoptée lors d'une réunion présidée par la républicaine Valérie Pécresse. Elle souhaite ainsi lutter contre les addictions, "source de décrochage scolaire". L'Île-de-France va demander à chaque établissement "d'établir un diagnostic sur la consommation des substances addictives" et de signaler les trafics de stupéfiants éventuels, à proximité des lycées.

Publicité

LIRE AUSSI >> Cannabis: l'impossible promesse des tests salivaires de Valérie Pécresse

La décision d'utiliser ces tests appartiendra aux chefs d'établissement. Elle se fera sous le sceau du secret médical et les résultats ne seront en aucun cas transmis aux proviseurs. Si le lycéen est mineur, ils seront remis à sa famille, sinon, seulement à l'intéressé.

Des tests proposés aux élus

Autre prérogative du chef d'établissement: détecter des consommations de drogue par l'analyse des eaux usées des lycées. Selon le groupe MoDem, à l'origine de l'amendement, il s'agit d'une "détection totalement anonyme" qui donnera "une vision claire et objective" de la consommation dans chaque lycée.

LIRE AUSSI >> Pour les lycéens, le cannabis, c'est mal, mais le dépistage, c'est pire

Un élu UDI a souhaité illustrer la prise de stupéfiants en France, en distribuant des tests salivaires aux élus dans l'hémicycle. Il rappelle que selon les statistiques, 17 de ces conseillers devraient être des fumeurs réguliers de cannabis et 8 des fumeurs quotidiens. Le centriste a tout d'abord proposé au groupe EELV d'effectuer ce test, déclenchant la colère des élus, qui ont dénoncé une "stigmatisation". "Je n'ai pas dit que vous étiez positifs", leur a répondu le centriste.

Publicité