Publicité

Les stations de métro connectées en 3G

La RATP déploie des bornes d'accès à Internet dans ses stations. L'initiative satisfait les usagers, qui peuvent désormais surfer pendant leur trajet, mais aussi la Ville de Paris, qui se rêve en « Smart City ».

ECH22189351_1.jpg

Par Agathe Mercante

Publié le 11 mai 2016 à 01:01

Il y a plusieurs façons de passer le temps dans le métro parisien : lire un livre, écouter de la musique ou tout simplement penser... Il sera désormais également possible de surfer sur Internet depuis son téléphone portable. La RATP a entrepris d'installer des bornes d'accès à la 3G et 4G dans ses stations. « L'idée nous est venue en 1998, lorsque nous avons équipé la ligne 14 d'un réseau de 2G », se souvient Thien Than-Trong, le directeur du département système d'information et télécommunications de la RATP. L'apparition des réseaux 3G et 4G dans les années suivantes ont décidé la régie de transports publics à élargir son offre. Elle s'est d'abord alliée avec les trois opérateurs historiques - Orange, SFR et Bouygues Telecom -, avant que ne les rejoigne le groupe Free. Durant plusieurs années, ce consortium a mené nombre d'études de faisabilité et a implanté, depuis l'année 2014, plus de mille antennes proposant des réseaux 3G et 4G. Elles viennent s'ajouter aux 2.500 antennes reliées à la 2G. « Il n'y a que dans le métro que les quatre opérateurs mutualisent leurs antennes, en dehors, chacun a les siennes », explique Thien Than-Trong. Si les arrêts Charles-de-Gaulle-Etoile, Bastille, La Défense, Montrouge, Front Populaire et la partie parisienne du RER A sont d'ores et déjà couverts, la RATP et les opérateurs de téléphonie mobile prévoient d'équiper de ce service plus de 27 stations d'ici à la fin de l'année. Difficile à évaluer, l'investissement pour la RATP s'élève à plusieurs dizaines de milliers d'euros. Si les opérateurs de téléphonie fournissent les équipements qui seront placés dans les stations, les couloirs et les tunnels, il revient en effet à la régie d'en assurer l'installation. « Nous travaillons principalement de nuit, entre 1 heure et 5 heures du matin, à l'heure où les métro ne roulent pas », explique le directeur. Selon la RATP, installer des antennes de 3G et 4G dans une station nécessite 20 nuits de travail.

Promouvoir les initatives privées

« Notre objectif est de rendre le temps de trajet plus utile et plus agréable », confie le responsable des systèmes d'informations. « C'est très satisfaisant », confirme Jean-Claude Delarue, porte-parole de la Fédération des usagers des transports et des services publics. « Si, pour le métro, nous n'avons pas à nous plaindre, la première préoccupation des usagers du RER, c'est tout de même qu'il arrive à l'heure », rappelle-t-il. « Cette initiative s'insère dans la politique que mènent la Région et la Ville de Paris », affirme Thien Than-Trong. Mobilier urbain et lampadaires connectés, stationnement « intelligent », systèmes de parking par télépaiement... Que cela passe par des plans stratégiques, des appels d'offres ou des consultations publiques, la Mairie de Paris multiplie les initiatives pour s'ériger au rang de « Smart City », conformément à son plan « Paris intelligent et durable 2014-2020 ». La Ville a lancé, avec la Région, un appel public à manifestation d'intention destiné à promouvoir les initatives privées « consistant en la fourniture au public d'un service d'accès à Internet gratuit par hotspots Wi-Fi en différents points du territoire de Paris », baptisé Paris Wi-Fi.

Hors des murs de la ville, c'est à la SNCF, qui gère conjointement avec la RATP le réseau de RER, qu'il revient d'équiper les stations. « La plupart des gares se situant en surface, la 3G et la 4G sont souvent accessibles grâce aux antennes extérieures des opérateurs », pointe Thien Than-Trong, « au besoin, quand l'une d'elle n'est pas couverte, les opérateurs règlent et ajustent leurs antennes pour qu'elles atteignent la station », poursuit-il. Il en va de même pour les nombreuses stations de métro aériennes que compte la Ville de Paris. Pour l'heure, tous les utilisateurs ne bénéficient pas tous d'une bonnes couverture Internet dans les sous-sol de la capitale. Très prisés, ces réseaux peuvent ne pas proposer suffisamment de débit pour satisfaire toutes les demandes. D'ici à 2017, le groupe prévoit d'avoir couvert les 300 stations de métro. Les années 2018-2019 seront, elles, consacrées à renforcer la capacité des 100 plus grandes : de Châtelet-les-Halles en passant par Saint-Lazare ou République.

Agathe Mercante

MicrosoftTeams-image.png

Nouveau : découvrez nos offres Premium !

Vos responsabilités exigent une attention fine aux événements et rapports de force qui régissent notre monde. Vous avez besoin d’anticiper les grandes tendances pour reconnaitre, au bon moment, les opportunités à saisir et les risques à prévenir.C’est précisément la promesse de nos offres PREMIUM : vous fournir des analyses exclusives et des outils de veille sectorielle pour prendre des décisions éclairées, identifier les signaux faibles et appuyer vos partis pris. N'attendez plus, les décisions les plus déterminantes pour vos succès 2024 se prennent maintenant !
Je découvre les offres

Nos Vidéos

xx0urmq-O.jpg

SNCF : la concurrence peut-elle faire baisser les prix des billets de train ?

xqk50pr-O.jpg

Crise de l’immobilier, climat : la maison individuelle a-t-elle encore un avenir ?

x0xfrvz-O.jpg

Autoroutes : pourquoi le prix des péages augmente ? (et ce n’est pas près de s’arrêter)

Publicité