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Les meilleurs pays européens où travailler quand on est une femme

Selon une étude réalisée par Glassdoor, plateforme dédiée à l’emploi et à la carrière, l’inégalité entre les sexes persiste dans le monde du travail, même si les femmes sont de plus en plus nombreuses à le rejoindre. Et la situation est plus ou moins déséquilibrée selon les pays.

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Sans surprise, ce sont les pays scandinaves qui sont à la pointe en termes d'égalité professionnelle... (Shutterstock)
Publié le 27 mai 2016 à 08:00Mis à jour le 27 mai 2016 à 09:36

Où fait-il bon être une femme au travail en Europe ? C’est la grande question à laquelle tente de répondre le rapport de Glassdoor Economic Research, mené en coopération avec Llewellyn Consulting, un cabinet en conseil économique. Pour cela, ils ont passé 17 pays au crible de 12 indicateurs-clés, incluant : l’écart entre les taux d’emploi des hommes et des femmes par niveau d’instruction et par type de poste, la proportion de femmes à des postes de direction, et l’écart salarial lié à la présence d’enfants, aussi appelé “Coût de la maternité”.

Sans surprise, c’est dans les pays scandinaves que le monde du travail est le plus égalitaire. La Suède et la Norvège sont à la pointe en termes de parité professionnelle tandis que la Grèce et l’Italie ferment la marche.


Pour le Dr. Andrew Chamberlain, responsable économique chez Glassdoor “la Suède, la Norvège et la Finlande illustrent la possibilité d’une quasi-parité en milieu de travail”. Pour l’expert, si ces deux nations peuvent servir d’exemple pour les autres pays, “le coût de la maternité” -soit le fait que des salaires plus faibles soient accordés aux femmes avec enfants- élevé en Norvège est révélateur “qu’aucun pays au monde n’est parfait”.

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C’est d’ailleurs l’Italie, grand perdant au niveau de la note globale, qui offre la meilleure situation aux mères qui travaillent. Difficile donc de tirer des conclusions générales pour un pays, mieux vaut rentrer dans le détail des critères pour repérer ses points forts et ses axes d’amélioration.

Si la France est dans la moyenne des pays observés sur la majorité des critères, l’écart de taux d’emploi  homme-femme diffère selon les types de postes. L’Hexagone fait à la fois partie des bons élèves pour la parité au sein des conseils d’administration et des bonnets d’âne pour les postes techniques et professionnels.

Glassdoor

L’équité pour les diplômé(e)s ?

Plus le niveau d’études est élevé et plus l’écart hommes-femmes se réduit. Le déséquilibre est moitié moins important chez les diplômés du Supérieur que chez ceux qui n’ont pas dépassé l’enseignement secondaire.

Toutefois, les femmes peinent encore à obtenir des postes de dirigeants. Elles sont sous-représentées aux postes de direction et dans les conseils d’administration.

“En Suède, Norvège, au Royaume-Uni et au Portugal, plus de 35% des dirigeants sont des femmes. Cependant, en Autriche, Allemagne, Grèce, Italie et Danemark, la proportion tombe en dessous de 30%. Les femmes dirigeantes sont le moins représentées aux Pays-Bas, où elles n’occupent que 26% de l’ensemble des postes de direction” souligne Glassdoor.

Le constat est le même du côté des conseils d’administration, “moins de 40% des membres des conseils d’administration des sociétés cotées en Bourse sont des femmes. La Norvège, avec 36%, a la proportion de femmes la plus élevée, cela s’explique en partie par un système de quotas fondé sur une législation mise en place depuis 2006.

En France (où une législation similaire existe), en Finlande et en Suède, environ 30% des membres de conseils d’administration sont des femmes. Au Danemark, au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne, elles ne sont que 26%. En Irlande, au Portugal et en Grèce, cette proportion se situe entre 13 et 10% ; alors qu’en Estonie, elle atteint faiblement les 8%”. 

Nolwenn Mousset

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