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Des robots au service de la rééducation des patients

Cette actu de la Silicon Valley est décryptée par Nathalie Doré, CEO de L’Atelier BNP Paribas à San Francisco, aidée de Guillaume Renouard. Edité par Les Echos.

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Les robots physiques, et non des écrans, pourraient aider les patients efficacement.

Par Les Echos

Publié le 29 mai 2016 à 16:02

L’un des défis du monde de la santé consiste à prendre en charge un nombre croissant de patients avec des ressources limitées. Le vieillissement de la population, notamment, implique des enjeux de taille. Aux Etats-Unis, les personnes de 65 ans et plus étaient 42,2 millions en 2014 : ils seront 98 millions d’ici 2060, représentant plus d’un cinquième de la population totale. Nombre d’entre eux ont besoin d’une aide quotidienne, et le monde médical ne dispose pas du capital humain suffisant pour la leur fournir.

Les patients en phase de rééducation, après avoir subi une chute ou un accident vasculaire cérébral, par exemple, doivent pour retrouver leurs capacités de mouvement effectuer au quotidien des gestes répétitifs. Seuls, ils se découragent et ne pratiquent pas suffisamment.

« Une source de motivation et une compagnie aux patients »

Or, il est difficile d’attribuer à chaque patient un infirmier disponible plusieurs heures par jour et sur une longue période pour le motiver. C’est pourquoi l’University of South California travaille sur des robots capables d’accompagner les patients dans leur processus de rééducation.

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« Ces robots offrent à la fois une source de motivation et une compagnie aux patients. » a expliqué Maja Mataric, de l’USC Robotics and autonomous system center, lors de l’événement EmTech Digital. « Ils n’aident pas les patients physiquement, mais les motivent à effectuer leurs exercices quotidiens et à progresser par le biais d’interactions sociales. »

Les robots physiques, plus efficaces que les écrans

Si les robots n’effectuent aucune interaction physique, pourquoi ne pas se contenter d’une intelligence artificielle éthérée pour motiver les patients ? Selon Maja Mataric, notre cerveau réagit différemment selon que notre interlocuteur possède ou non un corps : « Une interaction avec un robot physique stimule les mêmes zones du cerveau qu’une interaction humaine, ce n’est pas le cas lorsqu’on s’adresse à un écran. » Le fait de montrer leurs progrès effectués au robot motive les patients à poursuivre l’effort et à guérir plus rapidement.

L’objectif n’est pas de remplacer le personnel humain dans la rééducation, mais de trouver une solution adaptée à l’accomplissement de tâches répétitives, chronophages et pour lesquelles la compétence d’un médecin n’est pas nécessaire. Celui-ci peut en retour se focaliser sur les patients ayant besoin d’une aide psychologique ou de son expertise médicale.

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