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Zlatan Ibrahimovic : « Je peux rendre populaire Hollande, si je veux »

L’Euro, le PSG, la France, François Hollande, le Qatar, les réfugiés... Zlatan Ibrahimovic se confie au « Monde ». Entretien zlatanesque en intégralité.

Propos recueillis par  et

Publié le 06 juin 2016 à 18h32, modifié le 13 juin 2016 à 18h35

Temps de Lecture 17 min.

Zlatan Ibrahimovic.

Zlatan Ibrahimovic n’en a pas tout à fait fini avec ses adieux à la France. Après son dernier match avec le Paris-Saint-Germain en finale de la Coupe, le géant suédois s’apprête à retrouver le Stade de France en sélection pour son entrée dans l’Euro. C’est lundi 13 juin face à l’Irlande. En attendant, pendant que ses partenaires se préparaient à Saint-Nazaire, la star au catogan lançait mardi 7 juin à Paris sa marque de vêtements de sport, qui s’appelle forcément « A-Z ». Une-deux avec Zlatan.

L’argent ?

O.K., on va parler d’argent. Je pense que l’argent rend les choses plus faciles bien qu’il ne rende pas plus heureux. C’est ainsi que les gens devraient penser.

En 2015, votre salaire était de 20 millions d’euros.

Seulement ?

Approximativement…

Les six premiers mois…

C’est beaucoup.

C’est quoi « beaucoup » ? Je ne sais pas ce que c’est « beaucoup ». Pour moi, on achète des joueurs sur le marché qui ne devraient même pas s’y trouver. Mais c’est le marché qui décide des prix et non la passion ou les médias. Et si c’est « beaucoup » ou pas, ce n’est pas mon problème. Mon souci, c’est de voir ce que dit le marché. Le marché dit : « Ça, c’est votre prix. Voici ce que dit le marché. » Si un autre joueur gagne tant, et que moi je suis dix fois meilleur que lui, combien ça fait ? Dix fois plus.

Comprenez-vous que les millions qui circulent dans le football puissent choquer, surtout en période de crise économique ?

Savez-vous combien d’impôts je paye ?

Non, mais vous allez nous le dire…

Quel genre de président est François Hollande ? J’aide ce pays plus qu’il ne l’aide.

La taxe à 75 % n’est plus à l’ordre du jour…

O.K. En êtes-vous sûr ? Car moi, je continue à la payer. Je peux vous le dire car je déclare moi-même mes impôts. Je paie mes taxes. J’aide beaucoup ce pays.

Et Hollande ?

Vous parlez du président ? Je ne le connais pas personnellement. Je ne sais pas quoi dire à son propos.

Avant la finale de la Coupe de France, vous l’aviez déjà rencontré ?

Non. Il n’a pas eu la chance de me rencontrer.

Vous êtes arrivé en France l’année de son élection. Vous êtes très populaire et François Hollande est très impopulaire. Comment expliquez-vous qu’un président puisse devenir aussi impopulaire ?

Je pense que soit vous êtes populaire, soit vous ne l’êtes pas. L’important est d’être soi-même et moi je suis moi-même. Mais je ne peux pas parler pour lui puisque je ne le connais pas. Mais je peux le rendre populaire si je veux. Mais je ne sais pas si j’en ai envie.

Doit-il briguer un second mandat en 2017 ?

Je ne sais pas. Pour être honnête, je ne sais même pas s’il fait du bon travail. C’est à vous, les Français, de le dire.

Vous ne vous sentez pas concerné par ce qui se passe en France ?

Ce n’est pas mon domaine. Moi ce que je fais, c’est rendre les enfants heureux et jouer au football. Mais pas la politique. Je ne peux pas parler de politique car je ne connais rien à la politique.

Vous êtes plutôt de gauche ou de droite ?

Je me considère de partout. Car je suis l’homme du peuple.

Que vous inspire la situation des réfugiés ?

Je pense que nous devrions être capables d’aider tous les réfugiés qui viennent de l’étranger. Je suis pour la paix et l’amour, comme je l’ai dit. On devrait pouvoir aider tous ces gens autant qu’on le peut. Je me souviens que quand il y avait la guerre en ex-Yougloslavie, beaucoup de membres de familles ont migré vers la Suède. Mon père a aidé autant qu’il l’a pu. C’est un enjeu important pour le monde.

Avez-vous déjà souffert du racisme ?

Je n’en ai pas souffert mais j’y ai été confronté. Car j’ai des origines différentes. Partout où je suis allé, j’ai essuyé des commentaires stupides.

Après votre départ de la Juve, des supporteurs turinois moquaient Zlatan le « Zigaro » (Tzigane) dans une chanson…

Je m’en souviens très bien. Ceux qui disaient ça étaient des gens pas éduqués. Je ne suis pas là pour éduquer le monde. Je suis là pour apprécier mon football et donner du bonheur avec mon football.

Etes-vous inquiet face à la montée de l’extrême droite en Europe ?

Je ne suis pas inquiet car la vérité sortira.

Comment avez-vous réagi aux attaques terroristes du 13 novembre ?

J’étais très triste. C’était très sombre dans mon esprit. Ce qui s’est passé n’aurait jamais dû se passer. Et pas seulement à Paris, mais nulle part dans le monde. Pour moi, la vie c’est « peace and love ». J’aime tout le monde quel que soit l’endroit d’où tu viens. Je joue au foot, et moi, le foot, je le vois comme une religion. Tout le monde est le bienvenu, quelles que soient ses origines, ses croyances. Le football, c’est le plus grand sport au monde. Il connecte les gens. Je suis chanceux et heureux de jouer au football et de faire partie de ça, de pouvoir faire la différence et contribuer à changer quelque chose.

Parlez-nous de la France...

Ibra est venu et il a pris le pouvoir en France.

Mais encore ?

Non, je pense que c’est suffisant.

Les Français ont été choqués quand vous avez parlé de « pays de merde » après un match à Bordeaux, en mars 2015.

Mais c’était à propos du football. Cela n’avait rien à voir avec le pays. Le foot et le pays, ce sont deux mondes séparés. J’ai fait une erreur puisque j’ai dit quelque chose qui concernait le football et pas le pays. Vous ne pouvez pas juger quelque chose que vous ne connaissez pas. Vous ne pouvez pas ne pas aimer un pays où vous êtes depuis quatre ans. Si vous ne l’aimez pas, vous partez. Je suis resté car la France me plaît, donc cela n’a rien à voir avec le pays. Le football, après, c’est différent.

C’est-à-dire ?

Je pense que le football français est en progrès, il est train de se développer, il devient meilleur. Quand je suis arrivé, c’était différent. C’est un travail en cours.

Le PSG a été sacré champion de France pour la quatrième fois de suite avec vingt-neuf points d’avance. Vous voyez vraiment un progrès ?

Oui, je le vois. Le championnat devient meilleur. Mais il peut encore être meilleur.

Et le PSG ?

Paris, c’est magique ! [seule réponse en français] Je pense que le club s’est beaucoup développé en quatre ans. Quand je suis arrivé, le club avait terminé deuxième du championnat. Certains se souviennent encore comment était le PSG avant, à se battre au milieu du classement. Le club est devenu plus grand, il grandit chaque jour. Mais il reste encore beaucoup de travail à accomplir.

Et Laurent Blanc ?

Je pense que Laurent Blanc a fait un travail fantastique avec le PSG. En trois saisons, nous avons gagné douze trophées. Il a permis à l’équipe de très bien jouer. J’aime beaucoup sa philosophie et sa manière de travailler. Le bilan est très positif.

Figure-t-il néanmoins parmi « vos » meilleurs manageurs ?

Il fait partie de mes meilleurs manageurs dans le sens où nous gagnons des trophées. Car quand j’ai rencontré Laurent Blanc, je sentais que j’étais déjà complet comme footballeur. Quand vous êtes jeune, vous êtes encore dans une phase de développement. Mais quand je suis arrivé à Paris, j’avais déjà 31 ans. Donc je me sentais déjà complet. Ce qu’il attendait de moi, tout le monde le savait. Ce n’était pas comme si j’avais encore besoin d’apprendre quelque chose. Cela a rendu le travail plus facile pour lui et pour moi. Nous avons travaillé dans le même sens : pour gagner.

Et avec Guardiola [son ancien coach à Barcelone].

Guardiola, comme coach, il est fantastique. Comme personne, j’ai un sentiment différent.

Barcelone, c’est la grosse déception de votre carrière ?

J’ai passé de très bons moments là-bas. J’y ai beaucoup appris de manière positive, comme de manière négative. Cela m’a rendu plus fort. J’ai appris, par exemple, que le football peut changer en 24 heures. Car ce que tu as aujourd’hui, tu peux ne plus l’avoir demain.

Quelle place occupe le PSG parmi tous les clubs où vous avez évolué ?

Si je compare avec les clubs où je suis passé, Milan, historiquement, était le plus grand. Il est connu dans le monde entier. Milan, c’était quelque chose d’incroyable. Dans tous les aspects. Tous les joueurs étaient internationaux, élégants… C’était vraiment génial. Vous pouviez voir la puissance et sentir la dimension du club. Paris est en train de grossir mais n’en est pas encore là.

Que manque-t-il au PSG pour remporter la Ligue des champions ?

Je ne pense pas que ce soit une question de ce qui manque ou pas. Le temps viendra où le PSG gagnera la Ligue des champions. Ce n’est pas comme s’il suffisait de claquer des doigts en disant : « Cette année, je vais la gagner. » Le projet n’a démarré qu’il y a quatre ans [cinq, en fait] et, en quatre ans, le PSG a fait des choses énormes, magiques. Et dans un laps de temps aussi court, ce n’est pas normal. D’habitude, ça prend davantage de temps pour obtenir des résultats. C’est comme pour la marque, on a commencé il y a un an, un an et demi. Normalement, cela nécessite plus de temps pour développer les produits et pourtant on est là et nous sommes prêts.

Et le Qatar dans tout ça?

C’est le gros investisseur au PSG. Je n’ai pas beaucoup d’informations sur le Qatar en tant que pays, je n’y suis allé que trois ou quatre fois. J’ai trouvé ça bien, en pleine croissance. Leur objectif, c’est le Mondial 2022. C’est grâce à eux, si je suis là. Car sans le Qatar, la France ne m’aurait jamais vu jouer. Vous devez donc les remercier. Et je les remercie aussi de m’avoir permis de connaître une aussi jolie ville que Paris.

Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique lyonnais, dauphin du PSG cette année, considère que le Qatar a tué la Ligue 1…

Qui ? Si j’étais lui, je me concentrerais sur mon équipe, et sur le fait de gagner, et pas sur ce que font les autres équipes. Depuis que je suis arrivé en France, il n’a rien gagné et moi j’ai tout gagné. Il devrait se concentrer sur lui-même.

Mais le PSG a écrasé le championnat cette saison et remporté la Coupe de France et la Coupe de la Ligue…

Je crois que quand on a les meilleurs joueurs, on gagne. Donc il faut investir un petit peu et le président Aulas devrait se procurer les meilleurs joueurs. Et aussi trouver un bon sponsor.

Le Qatar va accueillir le Mondial 2022. Etes-vous soulagé de ne pas avoir à le disputer ?

Non, j’aimerais le jouer car je pense que les stades y seront incroyables et disputer un Mondial reste une expérience incroyable. C’est quelque chose que tout le monde n’a pas la possibilité de faire. J’aime jouer donc j’aimerais y participer.

Vous aurez 40 ans en 2022…

Je me sens plus jeune chaque année qui passe. Donc heureusement, je serai alors très jeune.

Il y a une enquête autour des conditions d’attribution du Mondial au Qatar et des soupçons de corruption…

Les gens qui enquêtent doivent le prouver. Si tu n’as rien prouvé, tu n’as rien à dire. Tu ne peux pas juger quelqu’un sans preuves.

Vous comprenez les doutes ?

Non. Pour moi, il n’y a pas de doutes.

Et le dopage?

Cela n’existe pas dans mon monde. Je n’en ai pas besoin, je suis plus fort que les dopés.

Ces derniers temps beaucoup d’affaires ont éclaboussé l’athlétisme, le cyclisme, le rugby… Le football serait le seul sport sans dopage ?

Je l’espère et je le crois.

Vous n’avez jamais rien vu ?

Non. Je ne l’ai jamais vu.

Il y a un peu plus de dix ans, la Juventus Turin était pourtant au centre d’un procès retentissant…

Je suis arrivé juste après le procès. Quand j’étais là-bas, je n’ai jamais rien vu et il ne s’est rien passé. Nous faisons des contrôles antidopage toutes les deux semaines. Et spécialement en Italie, à cette époque, nous faisions un contrôle chaque semaine.

Le 10 juin, c’est l’Euro...

La Suède est à l’Euro et nous sommes là pour gagner. L’Euro est en France et nous sommes très heureux d’être là, et tout spécialement moi. Car je suis ici depuis quatre ans et j’ai la possibilité de jouer pour mon pays en France. J’aurai deux publics : les Suédois, qui vont nous soutenir, et les Français, qui vont aussi nous soutenir. La Suède, c’est mon pays natal, celui où j’ai grandi. Je suis la Suède.

Lorsque vous aviez publié votre autobiographie en France, il y a trois ans, vous disiez pourtant ne pas vous considérer comme un « Suédois typique »…

Non, je ne suis pas un Suédois typique car je suis différent. Vous n’en trouverez pas beaucoup des comme moi. Car il n’y aura toujours qu’un seul Zlatan.

L’Euro, ce sera votre dernière grande compétition avec votre sélection ?

Je ne sais pas. Je n’y ai pas réfléchi. Même si… Non, je n’y ai vraiment pas réfléchi. On verra ce qu’il se passe.

Et Rio, ce seraient vos premiers (et derniers) Jeux ?

Oui, je suis très intéressé. Ce serait pas mal. Mais de la même manière que pour l’Euro, on verra ce qu’il se passe. Il y a beaucoup de choses auxquelles je dois penser en ce moment.

Si je vous dis « or »

Zlatan signifie « or » en ex-Yougoslavie. C’est ma marque. Et c’est la couleur principale que nous avons choisie pour ma marque de vêtements. C’est une référence à mon nom et c’est une couleur que j’aime. Mais avoir de l’or, ce n’est pas mon objectif. Cela n’apporte rien. Je pense que ce sont les personnes qui devraient être en or, pas les objets.

Regrettez-vous de n’avoir jamais gagné le Ballon d’or ?

Non. On parle beaucoup du Ballon d’or ou de la Ligue des champions. Mais les gagner ne te change pas en tant que footballeur. Tu restes le même joueur. Cela ne te rend pas meilleur ou moins bon. C’est ma philosophie. Si je gagne la Ligue des champions, que tout le monde dit que je n’ai pas gagnée, cela ne me rendra pas meilleur. Le Ballon d’or, c’est pareil. C’est un bibelot dans une pièce. Et ce ne sont pas toujours les meilleurs joueurs qui le gagnent. Ne pas l’avoir obtenu n’est donc pas un regret. Ma vie continue. Cela ne change pas ma façon de penser la victoire.

Il n’y a donc que la victoire qui compte ?

Je me considère comme un winner car partout où je suis passé, j’ai gagné. Je ne crois pas en la défaite mais je la vois aussi comme un moyen d’apprendre.

Si je vous dis maintenant « stade »

Cela m’évoque un champ de batailles, l’arène, le Colisée. C’est ce à quoi j’appartiens et où je conquiers la foule. C’est le terrain où je gagne sous les vivats de la foule en faisant ce en quoi je suis bon.

C’est un théâtre ou le reflet de la société ?

Un théâtre ? Je ne fais pas de théâtre, je mène des batailles. C’est un champ de batailles où je remporte mes victoires.

Quitte à passer pour un bad boy...

J’aime ça ! Comment dire ? Je ne le renie pas. Si vous pensez que je suis un bad boy, je suis un bad boy. Je n’ai pas de problème avec ça. Je ne prétends pas être quelqu’un d’autre. Il y a tant de joueurs qui jouent un rôle et qui prétendent être ce qu’ils ne sont pas. Moi, je suis moi-même, de A à Z. Et je ne pense pas offenser les autres joueurs en disant cela. Ils le voient différemment.

Le catogan, c’est aussi un attribut de votre personnage ?

Connaissez-vous le « dieu » Samson ? Où était son pouvoir ? Dans ses cheveux. Plus ils étaient longs, plus il était puissant. C’est comme ça que je me sens. Plus mes cheveux sont longs, plus je me sens fort.

Mais n’est-ce pas un ringard de porter la queue de cheval en 2016 ?

Non. Je me sens puissant. Je me sens plus fort avec mes cheveux longs et ma queue de cheval.

Vos tatouages ont la même fonction ?

Chacun est un chapitre de ma vie. Chaque tatouage a sa propre histoire. C’est quelque chose que je revendique. Je n’ai aucun regret. Je les aime. Et j’aime la souffrance qu’on endure lorsqu’on se fait tatouer.

Quelle histoire raconte votre tatouage « Only God can judge me » (« Seul Dieu peut me juger ») ?

Vous le lisez et vous comprenez. Je ne peux pas vous l’expliquer. Car si vous ne comprenez pas « seul Dieu peut me juger », qui peut vous juger ?

Quelle trace voulez-vous laisser ?

Le jour où j’arrêterai le football, je voudrais être au top. Je veux faire quelque chose qui n’a jamais été vu avant. Les gens vont se poser des questions et s’en souvenir. Et c’est comme ça que ça doit être.

Même chose pour la mode ?

La mode n’est pas ma passion mais j’ai voulu développer des vêtements d’entraînement. Je sais ce dont on a besoin pour s’entraîner. Et je sais aussi que les vêtements ne vous rendent pas meilleur. Je suis réaliste.

Vous considérez-vous aussi comme une icône de la mode ?

Oui, je me considère comme une icône mais dans des mondes différents. Dans le monde du sport et du football, j’ai ma propre marque de vêtements, j’ai mes parfums… Pour ma marque, je suis aussi une icône. Et j’en suis heureux.

Et comment devient-on une icône?

Je pense qu’on devient une icône naturellement. C’est automatique, ce n’est pas quelque chose qu’on choisit d’être. Et je sens que je suis une icône pour les gens, spécialement dans mon pays. Car vous venez de parler du président Hollande, parce qu’on est en France, mais pour moi la Suède est plus importante car je la représente partout où je vais. C’est mon territoire. Où que j’aille, je reviens toujours en Suède. C’est ma maison.

Justement votre portrait a orné des immeubles à Stockholm ou à Paris…

Il me reste encore la Tour Eiffel. Ils ne l’ont pas encore changée.

Et avez-vous des modèles ?

J’ai quelques figures favorites : j’aime Mohamed Ali. Il parlait, il faisait et personne ne pouvait rien dire. C’est la manière dont j’aime que les gens soient. Différent et faisant la différence.

Bruce Lee ?

Bruce Lee était cool aussi mais c’était il y a bien longtemps. Mais Bruce Lee était très cool.

Et Jurka...

C’est ma mère. C’est quelque chose de spécial. Elle représente énormément pour moi. Sans elle, je ne serais pas là. Elle a eu une vie difficile. Elle a beaucoup travaillé. Elle fait comme moi qui travaille dur dans ce que je fais. Elle a cinq enfants. C’est une femme très forte. Elle m’a rendu plus fort.

Si je vous dis Nobel...

C’est le seul prix que je n’ai pas encore gagné. Il me reste encore du temps pour le remporter.

A part vous, à quelle personnalité donneriez-vous ce prix qui est aussi un symbole de la Suède ?

Je pense qu’on donne le prix Nobel à quelqu’un qui fait la différence, pas seulement dans un domaine, mais pour le monde entier. Un génie qui a fait quelque chose, qui a fait la différence. Je ne suis pas vraiment impliqué et ne sais pas qui pourrait être récompensé mais c’est le type de personne dont j’aimerais qu’elle remporte ce prix honorifique.

Vous n’avez vraiment pas d’idée de personnalités à qui vous aimeriez le donner ?

Non, quand j’y pense, je n’ai pas de personnalités ou de noms en tête. Je ne sais vraiment pas à qui je pourrais le donner. A part à moi-même, je ne sais pas.

Saviez-vous que Sepp Blatter rêvait de remporter le Prix Nobel de la paix ?

On a de la chance qu’il ne l’ait pas gagné.

Avez-vous un rêve ?

C’est bien d’avoir des rêves mais il vaut mieux être réaliste. Car un rêve peut vous détruire.

Ou allez-vous poser vos valises ?

Elles sont bouclées. Prêtes pour les vacances. J’aime beaucoup voyager. J’aime voir le monde. Et j’aime que ma famille acquière de l’expérience et apprenne en voyageant autour du globe.

Malmö, Amsterdam, Turin, Milan, Barcelone, Paris… Votre carrière est un grand voyage.

Ma carrière est une grande aventure.

Quelle ville préférez-vous ?

Paris. On ne peut la comparer avec d’autres villes. Paris a quelque chose de fascinant.

Yuan, ça vous dit quelque chose?

Je ne connais pas le taux de change.

La Chine, c’est le nouvel eldorado des footballeurs ?

Je pense qu’elle représente le futur pour le football, oui.

Avez-vous eu une offre d’un club chinois ?

Non, pas encore.

Rejoindre votre ex-coéquipier Ezequiel Lavezzi à Shanghaï, ça pourrait vous tenter ?

Cela se pourrait. On ne sait jamais.

Qui est Zlatan ?

Zlatan est Zlatan. Cela se suffit à lui-même. Zlatan représente Zlatan.

Zlatan est un personnage de roman ?

Non. Je me considère comme normal, simple et discret.

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