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Les énergies vertes feraient gagner plus de 3 points de PIB à la France

Une étude de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pointe les bénéfices économiques d’un mix électrique entièrement renouvelable.

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Publié le 30 juin 2016 à 16h51, modifié le 02 juillet 2016 à 10h33

Temps de Lecture 2 min.

Parc éolien à Baixas, près de  Perpignan, 20 juin 2016

Un déploiement massif des énergies vertes en France aurait un impact positif sur la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages. C’est la conclusion d’une étude prospective de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), rendue publique jeudi 30 juin. En 2015, l’établissement public avait fait sensation avec un rapport qui montrait qu’un mix électrique « 100 % renouvelable » en 2050 était possible dans l’Hexagone, pour un coût comparable à celui d’un bouquet conservant 50 % de nucléaire.

Cette fois, l’Ademe s’est livrée à une évaluation macroéconomique d’un tel scénario. Celui-ci, précise-t-elle, s’inscrit dans la perspective d’une division par deux de la consommation énergétique totale en 2050, telle que la prévoit la loi de transition énergétique, et nécessite donc de maîtriser la demande d’électricité. Il impose aussi une baisse continue du coût des filières renouvelables. Il exige encore de développer des solutions d’adaptation de la demande (compteurs intelligents, etc.) et de stockage de ressources intermittentes.

Trois hypothèses ont été retenues : un mix 100 % renouvelable privilégiant l’éolien terrestre et en mer, un deuxième également 100 % renouvelable mais à « acceptabilité modérée » (ce qui restreint l’éolien terrestre et le solaire au sol au profit du solaire en toiture et des énergies marines), le dernier avec seulement 80 % de renouvelable (le complément étant d’origine nucléaire ou fossile).

Les résultats sont spectaculaires. A l’horizon 2050, le produit intérieur brut (PIB) de la France serait, selon l’hypothèse retenue, supérieur de 3,6 % à 3,9 % au niveau qu’il atteindrait en l’absence de transition énergétique. Explication : les « effets récessifs » de cette transition (baisse d’activité liée à la moindre production d’énergie, hausse du coût de production de l’électricité, augmentation de la fiscalité environnementale) sont plus que compensés par ses « effets expansionnistes » (hausse de l’emploi liée aux investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, baisse de la facture énergétique à moyen terme, diminution des importations de combustibles fossiles…).

Près de 4 points de PIB en plus en 2050 grâce à la transition énergétique vers des énergies vertes.

L’étude anticipe de 830 000 à 900 000 emplois supplémentaires par rapport à un modèle énergétique inchangé. Les postes perdus dans les secteurs du nucléaire, de l’automobile et des ressources fossiles sont, là encore, plus que regagnés par ceux créés dans les services, la construction et la production d’énergies renouvelables.

Les énergies vertes permettraient de créer plus de 800 000 emplois.

Autre indicateur au vert : le revenu disponible des ménages. Il est bonifié, pour l’ensemble de la population française, d’environ 250 milliards d’euros par an, soit approximativement 3 300 euros par habitant. Cela en raison de la baisse de la facture énergétique des foyers (quasiment divisée par deux du fait d’une consommation réduite), en même temps que du regain d’activité économique.

Un revenu disponible accru, selon l’Ademe.

« Investir pour le climat est aussi un moteur pour notre croissance », commente le président de l’Ademe, Bruno Léchevin. Cette mutation énergétique permettrait en effet de faire chuter les émissions de CO2 de la France de 68 % à 72 % au milieu du siècle. Là encore, un vrai bénéfice.

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