Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Les enfants, victimes collatérales des violences conjugales

Trente-six enfants ont été tués au cours de l’homicide ou de la tentative d’homicide de leur père ou de leur mère l’an dernier.

Par 

Publié le 30 juin 2016 à 12h51, modifié le 05 juillet 2016 à 12h45

Temps de Lecture 1 min.

Le ministère de l’intérieur et celui des familles, de l’enfance et des droits des femmes ont publié cette semaine l’étude nationale « sur les morts violentes au sein du couple en 2015 ».

Si le nombre de décès d’adultes est « sensiblement le même » qu’en 2014 (115 femmes et 21 hommes sont morts, tués par leur conjoint ou ex-conjoint), le nombre d’enfants tués dans le cadre de violences conjugales est passé de 15 à 19 en un an. Parmi eux, onze mineurs (contre sept en 2014).

Violences conjugales : plus de la moitié des enfants tués sont mineurs
Source : Etude menée sur les morts violentes constatées au sein du couple au cours de l’année 2015

« Onze enfants mineurs ont été tués par leur père en même temps que leur mère », précise le rapport. Il faut ajouter à ce chiffre 25 enfants tués en raison de séparations difficiles ou de conflits de couple (tandis que l’autre parent n’est pas victime).

Les enfants, témoins de crimes

Mais les enfants sont aussi victimes en tant que spectateurs : au total, treize enfants ont été témoins des scènes de crime, qu’ils aient été présents au moment des faits ou qu’ils aient découvert les corps en regagnant leur domicile.

D’ailleurs, la présence des enfants au domicile du couple ne semble pas être un frein au passage à l’acte, puisque l’étude dénombre également 55 autres enfants, en bas âge pour la plupart, qui étaient présents au domicile, mais non témoins des faits. Dans huit cas, constate l’étude, c’est l’un des enfants du couple qui a donné l’alerte ou fait prévenir les secours.

Contrairement, aux adultes, les enfants ne peuvent pas se tourner vers la justice. Ils peuvent porter plainte dans un bureau de police ou de gendarmerie. Mais un mineur ne peut pas se porter partie civile lui-même. Un administrateur désigné par la justice ou une association de protection de l’enfance existant depuis plus de cinq ans pourra exercer les droits de la partie civile en son nom.

Dernière conséquence de ce climat de violences conjugales, la perte d’un ou des deux parents : en 2015, ce sont 19 enfants qui se sont retrouvés orphelins de père et de mère, et 77 de l’un des deux.

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.