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Le camp de réfugié-e-s de Grande-Synthe est situé entre les voies de chemin de fer et l’autoroute. La ville est de l’autre côté de l’autoroute, le chemin le plus court et de couper celle-ci. D’autre part, pour des personnes qui tentent majoritairement de passer au Royaume-uni en se cachant dans des camions, il peut être tentant quand on est juste en-dessous d’une autoroute d’arrêter les camions qui passent pour tenter d’y monter, comme ça se fait à Calais.

Ce camp de réfugié-e-s a été installé pour apporter une réponse d’urgence aux conditions très dégradées de l’ancien campement, qui était sur un autre site. Mais très rapidement viennent à la surface les questions de fond : le lien avec la ville (si on construit un nouveau quartier d’un millier d’habitant-e-s, on se pose la question de leurs déplacements) ; l’avenir des personnes, et face à la politique de non-accueil du gouvernement français aller au Royaume-uni reste l’option la pus largement partagée dans le camp.

À Grande-Synthe comme à Calais, la réponse du gouvernement est la même (voir ici, ici et ) : dresser des grilles pour entraver la mobilité. Sans rien résoudre.

http://www.lepharedunkerquois.fr/dunkerque/grande-synthe-construction-d-un-mur-entre-le-camp-de-la-ia683b0n176246

Localement il s’agit d’aller au-delà de ce camp mis en place pour répondre à l’urgence, vers des solutions de taille humaine, intégrées à la ville. Nationalement, mettre en place une véritable politique d’accueil et s’en donner les moyens, pour que les personnes qui le souhaitent puissent y projeter un avenir. Et profiter du vote britannique en faveur du brexit pour discuter avec le gouvernement du Royaume-uni de sa participation à une politique européenne d’accueil et redéfinir par conséquent la situation à la frontière.

Sans cela, le Dunkerquois risque de se couvrir de grilles, comme le Calaisis, sans autre résultat que d’aggraver la situation.