Le député européen Front national (FN) et maire d’Hénin-Beaumont, Steeve Briois, a été un des premiers à attaquer la justice, seulement quelques heures après l’attentat de Nice : « Ce laxisme nous tue », faisant allusion aux antécédents de l’auteur présumé du drame du 14-Juillet à Nice.
Donnant le nom inscrit sur les papiers retrouvés dans le camion – ceux de Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un ressortissant tunisien de 31 ans résidant en France –, l’élu explique que le personnage « avait été condamné pour violence ».
Selon nos informations, chauffeur de poids lourd de profession, l’homme avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour violence volontaire avec arme, à la suite d’une bagarre après un contentieux routier. Il était en revanche inconnu des services de renseignement.
Reste qu’en 2014, 119 548 condamnations ont été prononcées pour violences, selon les derniers chiffres du ministère de la justice. Auxquels on peut ajouter 284 274 condamnations pour des délits routiers.
Difficile dans ces conditions de faire surveiller ou interner des centaines de milliers de personnes par an, comme semble le suggérer Steeve Briois. Une proposition qui va plus loin encore que celle d’Eric Ciotti, inapplicable également, d’interner les djihadistes présumés « fichés S ».
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