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La garantie locative ouverte à tous les jeunes de moins de 30 ans

300 000 jeunes de moins de 30 ans pourront bénéficier de Visale, une caution locative, à partir du 30 septembre 2016. Une décision d’Action Logement et du ministère du logement pour améliorer l'accès à l’emploi et à un habitat autonome des jeunes.
par Lara Roques
publié le 23 juillet 2016 à 12h07

La garantie locative Visale sera élargie à tous les jeunes de moins de 30 ans à partir du 30 septembre, ont annoncé jeudi la ministre du logement Emmanuelle Cosse et Action Logement, qui regroupe les collecteurs du 1 % logement. Ce dispositif entré en vigueur en janvier 2016 est une caution gratuite. Il garantit aux bailleurs le paiement des loyers pendant les trois premières années de location d’un logement en cas de défaillance du jeune locataire. Le locataire devra ensuite rembourser Visale, selon des échéances prenant en compte sa situation financière.

Près de 900 000 nouveaux jeunes emmenagent dans un habitat chaque année. Un tiers d'entre eux aura droit à Visale. Pourront en bénéficier : les jeunes salariés ou non salariés, chômeurs ou étudiants (sauf les «non boursiers» encore rattachés au foyer fiscal de leurs parents). Les étudiants en résidence universitaire seront aussi éligibles au dispositif, si le logement n’est pas conventionné.

Cette décision vise notamment à favoriser l'accès à l’emploi des jeunes. Le départ des jeunes du domicile familial coïncide souvent avec le début d’études supérieures ou d’un premier emploi, généralement précaire avec des salaires bas. Ainsi 66 % des jeunes salariés déjà bénéficiaires de Visale ont un emploi en CDD ou un autre emploi précaire, et un revenu moyen de 1 716 euros, ce qui ne fait pas lourd pour se loger dans les grandes villes où les loyers sont au sommet.

Ces faibles revenus forcent les jeunes à chercher des logements locatifs moins chers éloignés de leur lieu de travail. Un tiers de leurs revenus est déjà consacré au logement. Cet éloignement crée «une double précarité», voire «un frein à l'emploi», soulignent le ministère du Logement et Action Logement dans un communiqué. Habiter loin de son lieu de travail comprend des risques pouvant nuire au quotidien, comme les problèmes de ponctualité.

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