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Traitement de l’attentat de Nice : le CSA a lancé une procédure contre France 2

France Télévisions pourrait être sanctionnée pour avoir diffusé des images choquantes le soir du 14 juillet.

Par Les Echos

Publié le 27 juil. 2016 à 16:48

Dans les heures ayant suivi l’attaque qui a fait 84 morts le 14 juillet à Nice, les téléspectateurs de France 2 ont assisté à une scène surréaliste. L’interview d’un rescapé, filmé à côté du cadavre de son épouse. Choqué, le public a rapidement interpellé le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Notamment sur Twitter, avec le hashtag #CSAcoupeztout. « C’est la première fois que nous sommes interpellés de la sorte par les internautes », au lendemain de l’attentat.

Les reproches ont fusé en direction de la chaîne généraliste mais également des chaînes d’information en continu. Des photographies violentes ont été diffusées. La vidéo du camion roulant sur les passants venus regarder le feux d’artifice a été montrée « au ralenti » par LCI et France 2. Des rumeurs de prises d’otages ont été propagées par LCI.

« Aucun manquement » sauf chez France 2

Saisis par des téléspectateurs et des pétitions, dont une émanant de parlementaires de droite et du centre, les services du régulateur de l’audiovisuel français ont alors visionné et écouté plus de 150 heures de programmes d’information liés à la tuerie.

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Le CSA annonce ce mercrediavoir constaté « qu’aucun manquement caractérisé aux obligations légales, réglementaires et conventionnelles n’a été relevé » dans l’ensemble, à l’exception de « certaines images diffusées par France 2 dans la nuit du 14 au 15 juillet », qui l’ont conduit à saisir le rapporteur indépendant placé au sein du CSA. Ce dernier est actuellement un conseiller d’Etat, Régis Fraisse. Une procédure qui pourrait donner lieu à sanctions contre France Télévisions.

En présentant ses excuses dès le 15 juillet, le groupe public reconnaissait son erreur : "Ces images brutales, qui n’ont pas été vérifiées selon les usages, ont suscité de vives réactions. Une erreur de jugement a été commise en raison de ces circonstances particulières. (...) France Télévisions tient à présenter ses excuses."

Respect du principe de dignité de la personne humaine

Seul habilité à engager et instruire une enquête, le rapporteur indépendant est saisi « quand l’éditeur fait déjà l’objet d’une mise en demeure, en l’occurrence sur le fondement du respect du principe de dignité de la personne humaine » en cas « d’un éventuel nouveau manquement sur le même fondement », souligne le CSA.

France 2 avait, en même temps que 16 autres médias audiovisuels, fait l’objet d’une mise en demeure du CSA pour la couverture de la prise d’otages d’une supérette juive à Paris et de l’opération de police contre les deux tueurs de Charlie Hebdo retranchés dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne en janvier 2015.

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