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Teads lève 43 millions d'euros

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Par Fabienne Schmitt

Publié le 1 août 2016 à 01:01

C'est l'une des pépites de la French Tech. Teads, le spécialiste de la publicité vidéo en ligne, lève 43 millions d'euros auprès d'un syndicat de banques mené par BNPP et comprenant Bank of China, HSBC, la Banque Palatine et la Banque publique d'investissement. Objectif : faire des acquisitions et installer Teads en Chine.

La start-up cherche des sociétés de la tech au savoir-faire technologique complémentaire du sien. C'est d'ailleurs comme cela qu'elle est née : si Pierre Chappaz l'a rachetée pour la rapprocher de ses entreprises, c'est avant tout pour sa technologie, devenue aujourd'hui le format star de la pub vidéo. Les médias les plus prestigieux dans le monde l'ont adoptée parmi lesquels le « Washington Post », le « Corriere della Serra », le « Nikkei » ou encore « Les Echos ». « Mieux vaut financer les acquisitions en cash plutôt que par échange d'actions, car les taux d'intérêt sont très bas et cela évite de diluer les actionnaires », explique Pierre Chappaz, le patron de Teads. Cet alpiniste et randonneur chevronné est parvenu à implanter Teads dans dix-huit pays, dont les Etats-Unis, son premier marché, où il s'est installé il y a un peu moins de trois ans. Désormais, Teads regarde vers l'Asie : déjà présent au Japon, il vise la Chine, l'an prochain. Il est aussi en train de prendre pied à Singapour, porte d'entrée de l'Asie du Sud. C'est là où sont notamment installées les grandes agences d'achat d'espaces publicitaires.

Le Nasdaq en ligne de mire

Teads est aujourd'hui, selon Comscore, la première plate-forme de vidéos publicitaires devant YouTube et Facebook, dont les moyens sont pourtant sans commune mesure face aux siens. La jeune start-up originaire de Montpellier devrait faire 200 millions de chiffre d'affaires cette année (+40 % sur un an). Elle est rentable depuis quatre ans, mais peu, car elle investit beaucoup. Elle emploie une centaine de développeurs. « Il faut que la croissance reste profitable, soutient Pierre Chappaz. Je ne fais pas partie des start-up qui expliquent qu'elles perdent de l'argent jusqu'à ce qu'elles en gagnent un jour. On agit à l'européenne : on est plus dans une démarche industrielle que spéculative. »

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La prochaine étape, c'est le Nasdaq, le Graal pour un Français. Teads en parle régulièrement depuis un an, mais estime qu'aujourd'hui les conditions de marché ne sont pas réunies. « A l'heure actuelle, il n'y a pratiquement aucune IPO. Talend est une exception, ils ont un "business model" avec des revenus récurrents donc les investisseurs ont témoigné leur appétit même si la boîte est en perte, relève le patron de Teads. Pour un "pure player" comme nous, c'est différent. Mais, dès que le marché s'ouvre, on est prêt. »

Fabienne Schmitt

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