Un jeune Toulousain serait reparti sur la route du jihad. Sa famille, installée dans le quartier populaire du Mirail, a signalé début août la disparition d'Ayoub, 19 ans. Selon la Dépêche du Midi, le jeune homme aurait été localisé en Bulgarie. En janvier 2014, il était l'un des deux mineurs partis en Syrie, où les deux adolescents, alors âgés de 15 et 16 ans, avaient rejoint le Front al-Nusra, la franchise locale d'Al-Qaeda, et plus précisément la brigade de Mourad Farès, l'un des principaux recruteurs français.
Leur séjour sur place ne dure que trois semaines. Déçus par l'ambiance «pourrie» et refroidis par les rudes conditions de vie sur place, ils rentrent rapidement en France, où ils sont interpellés et poursuivis pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Des deux ados, c'est Ayoub qui semble avoir le profil le plus structuré, la dérive de son comparse, Y., apparaissant fulgurante. Leur départ avait d'ailleurs été précipité par les ennuis judiciaires du premier : enquêtant sur une agression homophobe dont Ayoub est soupçonné, les policiers découvrent une photo de Mohammed Merah sur sa page Facebook. En juin dernier, les deux jeunes hommes, aujourd'hui majeurs, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis par le tribunal des enfants pour leur premier séjour en Syrie.
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Connu des services antiterroristes, Ayoub, fiché S, serait parvenu à se rendre en Bulgarie en passant par l'Espagne. D'après la Dépêche, les policiers bulgares auraient signalé sa présence aux autorités françaises. Le parquet de Paris, compétent pour toutes les affaires de terrorisme, n'a pas souhaité s'exprimer sur cette nouvelle affaire.