Des profs fichés S ont été suspendus par l'Education nationale
EDUCATION•La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a indiqué ce jeudi que des enseignants et agents fichés S ont fait l’objet d’une suspension immédiate…20 Minutes avec AFP
«C’est arrivé. » Les enseignants fichés S signalés par le ministère de l’Intérieur pour des faits tangibles font l’objet d'« une suspension immédiate et d’une procédure disciplinaire » en vue d’une exclusion de l’Education nationale, a indiqué ce jeudi Najat Vallaud-Belkacem à l’antenne d’Europe 1.
Des signalements du ministère de l’Intérieur
La ministre de l’Education nationale a affirmé que les procédures de sécurité entre son ministère et la place Beauvau s’étaient beaucoup améliorées depuis les attentats de janvier 2015. « Les informations nous sont automatiquement transmises par le ministère de l’Intérieur. Notre réponse est simple : suspension immédiate et procédure disciplinaire engagée […] en vue d’une exclusion définitive. »
Sans donner de chiffres, Najat Vallaud-Belkacem a indiqué que « c’est arrivé ». Son entourage évoque « quelques cas » sous le coup d’une procédure disciplinaire, refusant de donner un chiffre précis mais rappelant que l’Education nationale compte 800.000 enseignants.
Elèves et personnels « sont représentatifs de l’ensemble de la société et il ne faut donc pas s’étonner » de trouver des personnes en voie de radicalisation également parmi eux, a noté la ministre. « Même si cela va heureusement mieux dans l’Education nationale car on a affaire à des gens a priori plus éclairés. »
600 signalements d’élèves radicalisés
Les agents de l’Education nationale suspendus jusqu’à présent l’ont été parce qu’ils étaient fichés S et que « des faits tangibles font penser qu’ils peuvent être dangereux pour les élèves », a-t-on précisé dans l’entourage de la ministre.
La circulaire du 29 juillet sur les mesures de sécurité dans les écoles et établissements scolaires évoquait « le suivi des élèves et personnels dans un processus de radicalisation ». « Les autorités académiques seront informées par les préfets de tout signalement » concernant un enseignant ou un agent au contact avec des élèves, « afin de prendre des mesures appropriées ».
Pour les élèves soupçonnés de radicalisation, Najat Vallaud-Belkacem a rappelé le chiffre de 600 signalements de la rentrée 2015 au printemps 2016, donné précédemment.
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