Le temps presse pour Nathalie Kosciusko-Morizet. A cinq jours de la date limite du dépôt des candidatures pour la primaire à droite, la députée de l'Essonne ne dispose pas encore de la totalité des parrainages nécessaires, celles de 2500 adhérents et 250 élus dont 20 parlementaires.

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"Il me manque quatre parlementaires, a assuré ce lundi l'ancienne ministre de l'Ecologie sur BFMTV. Je suis presque au but pour les élus et il me manque un peu plus d'une centaine d'adhérents." Alors que la date fatidique du 9 septembre approche, NKM a lancé un nouvel appel aux signatures afin de figurer sur la ligne de départ.

"Goût pour l'entre soi"

Seule femme en lice avec Nadine Morano, Nathalie Kosciusko-Morizet met en garde contre une compétition exclusivement masculine, qui ne serait pas "un signal de modernité envoyé par la droite." "Les maires de commune rurale me disent: 'A Paris, ils nous demandent de faire un effort sur la parité et ils ne sont pas capables de vous faire une place'", s'est-elle agacée.

Si l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy ne souhaite utiliser son sexe comme "premier argument", elle fustige le conservatisme du système politique actuel. "La difficulté à intégrer les femmes et une nouvelle illustration de son goût pour l'entre-soi."

Diversité des idées contre bataille des egos

Celle qui se pose en héraut d'une droite "moderne" ne veut pas centrer sa campagne sur les questions identitaires, comme l'ancien chef de l'Etat. "Je défends une ligne politique différente", affirme-t-elle, ajoutant que "l'identité et l'immigration ne doivent pas être l'alpha et l'oméga" du débat politique hexagonal.

NKM l'assure: sa candidature serait source de diversité idéologique dans la campagne à venir. "La réussite de la primaire sera d'avoir un beau débat, dans lequel toutes les sensibilités de la droite et du centre seront représentées". Selon elle, une telle confrontation de lignes politiques serait une "protection" contre "les débats d'ego".

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